Été 2022 en Bourgogne Franche-Comté : pour la première fois, la fréquentation des hôtels a dépassé son niveau d’avant-crise 

Selon une étude de l’Insee Bourgogne Franche-Comté, au troisième trimestre 2022, la reprise du secteur touristique s’est confirmée. La fréquentation des hôtels de Bourgogne-Franche-Comté a dépassé pour la première fois son niveau d’avant-crise.

© Jean-Charles Sexe

Avec 2,4 millions de nuitées, elle est en hausse de 1,3 % comparée au même trimestre en 2019. Secteur fortement pénalisé par la crise sanitaire, l’hôtellerie était encore en déficit de fréquentation au premier et deuxième trimestre, respectivement - 11,8 % et - 4,3 %. Cette légère hausse de fréquentation est du même ordre qu’au niveau national. L’amélioration de l’activité hôtelière concerne la plupart des régions métropolitaines, à l’exception de l’Occitanie et la Corse en raison de la forte baisse des touristes en provenance de l’étranger. La Normandie enregistre la plus forte hausse, la fréquentation de ses hôtels progresse de 5,2 %. 

Évolution de la fréquentation hôtelière par département entre l'été 2019 et l'été 2020. © Insee en partenariat avec les Comité régionaux de tourisme, enquête sur la fréquentation dans l'hôtellerie.

Les nuitées des touristes européens sont en nette hausse 

La période estivale a attiré de nombreux touristes en provenance de l’étranger dans les hôtels de Bourgogne-Franche-Comté. Au troisième trimestre 2022, la fréquentation de la clientèle non-résidente augmente ainsi de 5,6 % dans la région alors qu’elle se contracte légèrement au niveau national. 

Les mois vacanciers de juillet et août ont connu un regain d’activité avec une hausse respective des nuitées non-résidentes de 10,3 % et 7,2 % par rapport à 2019. Elles sont toutefois en léger recul en septembre (- 2,2 %). 

Parmi les non-résidents, ce sont les touristes belges, néerlandais et allemands qui sont les plus nombreux dans les hôtels de la région. La fréquentation de la clientèle néerlandaise croît le plus fortement. Leurs nuitées sont supérieures de près de 50 % à leur niveau de 2019. Bien que moins importantes, les nuitées des touristes scandinaves augmentent de plus d’un quart. Depuis la crise sanitaire, la clientèle chinoise demeure presque totalement absente de la région, du fait des restrictions de déplacement qui perdurent dans plusieurs pays d’Extrême-Orient. Les nuitées américaines restent elles aussi en recul mais de manière beaucoup moins prononcée que lors du deuxième trimestre (- 10,5 % contre - 29,3 %). 

En revanche, la Bourgogne-Franche-Comté est l’une des deux seules régions où la fréquentation de la clientèle résidente est en retrait ce trimestre, avec Grand Est. 

La Côte-d'Or dépasse nettement son niveau d’avant- crise, le Doubs reste en dessous

Avec 65.000 nuitées supplémentaires par rapport à 2019, la Côte-d’Or est le seul département où la fréquentation touristique dépasse nettement son niveau d’avant-crise. Dans le Jura, les nuitées en provenance de France restent stables tandis que celles des non-résidents s’accroissent. En Saône-et-Loire et dans l’Yonne, la forte augmentation de la fréquentation en provenance de l’étranger compense le recul des nuitées résidentes, pourtant majoritaires. Dans le Territoire de Belfort, la Nièvre et le Doubs, la fréquentation reste toujours sensiblement en dessous de son niveau de 2019. 

Fréquentation hôtelière selon le département © Insee

Le taux d’occupation des hôtels est en légère hausse 

En Bourgogne-Franche-Comté, le taux d’occupation moyen des hôtels s’établit à 67,5 % au troisième trimestre 2022. Il croît de 2,4 points par rapport au même trimestre en 2019. Le Territoire de Belfort est le seul département où le taux d’occupation est en net recul (- 7 points). 

Le tourisme d’affaires représente une nuitée sur deux. La part de cette clientèle est en retrait de 1,5 point par rapport à son niveau de 2019. Cette baisse est particulièrement sensible dans le Jura et dans la Nièvre, avec un recul de plus de 10 points. À l’inverse, elle progresse de 11,4 points dans l’Yonne. 

Source : Frédéric Biancucci (Insee) 

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