Coup de sang de Véran : le gouvernement veut rétablir la fin de l'état d'urgence au 16 février

Publié le 04/11/2020 - 14:02
Mis à jour le 04/11/2020 - 14:27

Mardi, l’État d’urgence sanitaire a été prorogé jusqu’au 14 décembre 2020… seulement ! Alors que les députés LREM n’étaient pas suffisamment nombreux en séance mardi soir, les oppositions sont parvenues à faire voter par l’Assemblée nationale une prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 14 décembre seulement, contre l’avis du gouvernement qui la souhaitait jusqu’au 16 février 2021.
 

Réponse d’une source parlementaire LREM : « on respecte toujours la demi-jauge (un député sur deux maximum en séance en raison des mesures sanitaires ndlr). En terme de nombre, on était mobilisés »« C’est un coup joué par les oppositions, c’est classique. A la fin, c’est quand même un débat sur l’état d’urgence sanitaire », estime cette source, en mettant en cause l’esprit de « responsabilité » de l’opposition.

Le gouvernement examine mercredi les options pour rétablir une prorogation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 16 février, après le vote surprise des députés ramenant cette date à la mi-décembre, un imbroglio qui pourrait retarder son adoption à samedi.

Les débats sur l'état d'urgence doivent reprendre à 15h au Palais-Bourbon, après une soirée au cours de laquelle les oppositions ont réussi à faire passer un amendement posant son échéance au 14 décembre 2020, et un autre prévoyant que le confinement décrété à partir du 30 octobre ne puisse être renouvelé au-delà du 30 novembre qu'après accord du Parlement.

Au cours de ces débats agités, le ministre de la Santé Olivier Véran a dégainé l'arme des "réserves de vote" sur les amendements et articles restants, ce qui remet les scrutins au moment où le gouvernement le choisira.

Deux procédures sont désormais à la disposition du gouvernement: une nouvelle délibération sur ces deux amendements, ou un vote bloqué sur le texte.

"Le gouvernement ne manque pas d'armes" pour rétablir le texte dans le sens qu'il souhaite, relève une source parlementaire. Il pourrait "regarder l'état des forces présentes dans l'hémicycle, cela peut-être décidé au dernier moment".

La présidente de la commission des Lois, Yaël Braun-Pivet, a estimé mercredi que l'adoption définitive du texte, prévue vendredi après examen par le Sénat jeudi, pourrait subir un contretemps d'une journée du fait de ces péripéties.

"C'est un effet domino assez dévastateur mais assez naturel", a-t-elle déclaré lors d'une séance de sa commission, en tablant sur une lecture définitive samedi.

Une conférence des présidents de l'Assemblée, qui fixe l'ordre du jour, est prévue à 14H00 et pourrait valider ce probable report à samedi, selon des sources parlementaires.

Le manque de députés de la majorité face à des oppositions mieux mobilisées a été invoqué pour expliquer les votes surprise de mardi soir.

"La majorité est incapable d'être rassemblée sur un texte sur l'urgence à 21H00", avait fustigé Philippe Gosselin (LR).

Que s'est-il passé mardi ?

"Les fêtes de fin d'année sont un moment privilégié" et "il convient de tout mettre en oeuvre pour permettre aux Français de se retrouver en famille" malgré l'épidémie de coronavirus, a plaidé Josiane Corneloup (LR) en nouvelle lecture du projet de loi de prorogation, poussant pour ce "point de situation avant les vacances de Noël".

D'autres groupes politiques avaient demandé une telle clause de revoyure plus tôt en décembre ou bien en janvier, jugeant le 16 février trop lointain. "Personne n'est d'accord" avec cette date, a souligné Cécile Untermaier (PS). Pas question de mettre la vie démocratique "sous cloche" si longtemps, a renchéri Pascal Brindeau (UDI).

La prorogation de ce régime d'exception jusqu'à mi-février, soit pour trois mois, est "à la fois nécessaire, adaptée et proportionnée" à la situation sanitaire, a ajouté le rapporteur Jean-Pierre Pont (LREM). L'état d'urgence sanitaire permet de limiter les déplacements ou confiner la population.

La majorité s'est retrouvée minoritaire au moment du vote, et l'amendement de Mme Corneloup a été adopté à main levée.

Suspensions de séance et chahut ont suivi. "La majorité est incapable d'être rassemblée sur un texte sur l'urgence à 21h00", a fustigé Philippe Gosselin (LR) tandis qu'Emmanuelle Ménard, proche du RN, lançait aux LREM: "vous voulez les pleins pouvoirs mais vous n'assumez pas".

De retour au Palais Bourbon, le ministre de la Santé Olivier Véran a peu après demandé la "réserve des votes" sur l'ensemble des amendements et articles restants, ce qui remet les scrutins au moment où le gouvernement le choisira.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Politique

Lutte contre le trafic de drogue à Besançon : Anne Vignot demande ”un véritable arsenal réglementaire et des moyens humains”

Dans un communiqué du vendredi 17 janvier 2025, la maire de Besançon Anne Vignot réagit à la dernière attaque en date du 15 janvier sur la vitrine d’un barber shop rue Rivotte à Besançon. Très probablement en lien avec le trafic de drogue, la maire dit vouloir s’attaquer au problème complexe international qu’est le narco-trafic avec autre chose que des solutions qu’elle qualifie de ”simplistes”. Explications.

Christophe Grudler accompagne Emmanuel Macron au Liban

Le député européen Christophe Grudeler (Renew Europe – MoDem), rapporteur permanent pour le Liban au sein de son groupe politique Renew Europe, accompagne le président de la République Emmanuel Macron et son représentant personnel Jean-Yves Le Drian lors d’une visite officielle à Beyrouth ce vendredi 17 janvier 2025.

Motion de Censure : pour Myriam El Yassa, le PS reste “dans l’opposition au gouvernement Bayrou”

Dans un communiqué du 16 janvier 2025, la première secrétaire fédérale du Parti socialiste du Doubs réagit à la motion de censure déposée jeudi dernier contre le gouvernement de François Bayrou. Dans celui-ci, elle explique que si le PS appelle à « préserver la démocratie et le dialogue social face aux enjeux du gouvernement Bayrou », il reste cependant « dans l’opposition au gouvernement Bayrou ».

Ludovic Fagaut interpelle la municipalité après les coups de feu rue Rivotte à Besançon

Comme nous vous l’annoncions dans un article ce matin, de nombreux coups de feu ont été tirés dans la nuit de mardi 14 et mercredi 15 janvier 2025 au Rivotte à Besançon. Ludovic Fagaut, président du groupe d’opposition Besançon Maintenant, a souhaité interpeller municipalité sur plusieurs points…

François Bayrou va prononcer son discours de politique générale… à quoi s’attendre ?

C’est une tradition pour les Premiers ministres, mais pas obligatoire : au début de leur exercice, ils prononcent un discours de politique générale devant l’Assemblée nationale qui servira de feuille de route au gouvernement. François Bayrou est très attendu, notamment sur les questions de la réforme des retraites et du budget. Ce discours est prévu ce mardi 14 janvier à 15h00.

L’université de Franche-Comté change de nom : Allenbach appelle Woronoff à revenir sur sa décision

C'est désormais officiel : l'université de Franche-Comté a changé de nom pour se nommer unniversité Louis et Marie Pasteur, comme l'a annoncé la présidente, Macha Woronoff lundi 13 janvier 2025. Un changement qui n'est pas du tout du goût du Mouvement Franche-Comté.

Mobilité, climat, santé, logement, économie… Les voeux d’Anne Vignot pour l’année 2025

Ce vendredi 10 janvier, c’était au tour de la maire de Besançon, présidente de Grand Besançon Métropole et présidente du Centre communal d’action sociale Anne Vignot, de présenter ses voeux pour 2025 lors d’une cérémonie au Palais des sports. Le préfet, les représentants des forces de l’ordre et de l’armée, les élu(e)s du conseil municipal, des élu(e)s départementaux et régionaux ainsi que chefs d’entreprises et des agents municipaux et de l’agglomération, soit les ”forces vives” du territoire étaient présentes.

Entrées payantes à Notre-Dame : à Dijon, Rachida Dati “espère” encore “convaincre” le diocèse

La ministre de la Culture Rachida Dati a dit jeudi toujours "espérer convaincre" le diocèse de Paris de faire payer aux touristes la visite de Notre-Dame, "ce qui permettrait de financer l'ensemble du patrimoine religieux" dont 4.000 édifices sont en péril.

Vidéosurveillance à Besançon dans ”C dans l’air” : Anne Vignot répond à Laurent Croizier

En février 2024, Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, avait promis une contribution de l’Etat à hauteur de 70 % pour toute nouvelle caméra installée à Besançon. Dans l’émission "C dans l’air" diffusée sur France 5 le 4 janvier 2025, Anne Vignot est revenue sur ces propos et a expliqué attendre les financements pour cinq caméras. Laurent Croizier, conseiller municipal, s’est dit ”abasourdi” dans un communiqué, la maire rétorque par un nouveau communiqué pour lui expliquer comment ça marche.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.82
ciel dégagé
le 18/01 à 15h00
Vent
1.38 m/s
Pression
1027 hPa
Humidité
74 %