Etat d'urgence : F. Hollande souhaite une prolongation de 3 mois

Publié le 23/01/2016 - 09:25
Mis à jour le 23/01/2016 - 09:46

François Hollande a annoncé ce vendredi 22 janvier 2016 aux représentants du Parti communiste, qu’il recevait à l’Élysée, son intention de demander au Parlement la prolongation de l’état d’urgence pour trois mois supplémentaires, après le 26 février.

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Le gouvernement va proposer en Conseil des ministres le 3 février prochain de prolonger l'Etat d'urgence de 3 mois. Le projet de loi sur la procédure pénale, "renforçant la lutte contre le crime organisé et son financement, l'efficacité et les garanties de la procédure pénale", sera également présenté lors de ce même Conseil, a précisé l'Élysée dans un communiqué.

L'état d'urgence mis en place après les attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis arrive à échéance le 26 février. Par ailleurs, l'Élysée a annoncé que les avant-projets d'application de la révision constitutionnelle seraient présentés mercredi à l'Assemblée nationale. C'est le Premier ministre Manuel Valls en personne qui viendra présenter ces textes devant la commission des Lois de l'Assemblée.

Une journée de consultations à l'Elysée

Dans son communiqué, l'Élysée a aussi précisé que la volonté du président de la République était que "le texte puisse faire l'objet d'un rassemblement le plus large possible". Les consultations du chef de l'Etat, qui a rencontré vendredi les chefs de partis, ont permis par ailleurs de lever progressivement le voile sur cette réforme, qui comprendra bien, selon le président des Républicains Nicolas Sarkozy, outre l'introduction de l'état d'urgence dans la Constitution, la déchéance de la nationalité pour les binationaux condamnés pour terrorisme.

Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a indiqué pour sa part être "favorable" à une prolongation de l'état d'urgence, ainsi qu'à l'introduction de l'état d'urgence dans la Constitution. Mais sur la question de la déchéance de la nationalité, il a déclaré, sans développer, que "pour toute déchéance, il était nécessaire que celle-ci ne pose pas le problème d'une séparation entre les Français et qu'il n'y ait point d'apatridie".

Aucun visiteur de l'Elysée n'a révélé toutefois la formule miracle de l'exécutif qui permettrait de réconcilier tout le monde au sujet de la déchéance. Cette question est particulièrement sensible à la gauche de la gauche et hérisse beaucoup au sein du PS.

(Avec AFP)

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Politique

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