"Avec François Fillon, ce n’est pas le choix de la droite et du centre, mais bien celle de la droite la plus dure qui a été fait à la Primaire de droite. Ce n’est pas un hasard si on entend les représentants de la droite clamer urbi et orbi que cette élection est une mauvaise nouvelle pour Marine Le Pen et le Front national.
Si on retire les voix de gauche qui se sont portées sur Alain Juppé, le résultat obtenu par François Fillon dépasse sans doute les 75%. Autrement dit, le candidat, qui ne manifestait déjà aucun état d’âme, est désormais en situation – s’il devait emporter l’élection présidentielle – de passer à l’acte de manière impitoyable.
Ce résultat sans appel et le risque induit doivent sonner comme un sévère avertissement en direction de la Gauche et de l’Écologie avec le risque d’une fragmentation et en conséquence d’une élimination au soir du premier tour de l’élection présidentielle.
Il ne s’agit plus de finasser, mais de rassembler toute la gauche autour d’une primaire allant de Jean Luc Mélenchon à Emmanuel Macron où chacun a désormais sa chance. Si l’ambition de l’un et de l’autre est réellement de gouverner le pays et non d’être sacré « roi du cimetière » de la gauche, seule la victoire de la primaire peut lui offrir cette chance.
Les gauches et l’écologie peuvent se rassembler autour d’un projet qui affiche une ambition déterminée face à la mondialisation ultra libérale pour la réguler avec le levier de l’Union européenne et de la zone Euro et pour la contourner en dynamisant la transition économique sur nos territoires. Ce qui unit les gauches et l’écologie est plus forte que ce qui les divise face à la droite de François Fillon qui n’a aucune intention de se consacrer à ces défis".