11 personnes se trouvaient samedi en garde à vue dimanche de la décapitation dans les Yvelines d’un enseignant qui avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, un « attentat islamiste caractérisé », selon les mots d’Emmanuel Macron, qui suscite effroi et colère dans tout le pays. Un hommage national sera rendu à ce professeur d’histoire-géographie mercredi 21 octobre 2020.
L’assaillant, tué par la police peu de temps après l’attaque, est un jeune Russe tchétchène de 18 ans, né à Moscou. Il était arrivé en France mineur, avec ses parents qui ont obtenu le statut de réfugiés il y a dix ans. Vendredi 16 octobre 2020 vers 17h , il a décapité un professeur d’histoire-géographie à proximité du collège où il enseignait dans un quartier calme de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), avant d’être tué par des policiers à 200 mètres de là. Connu pour des antécédents de droit commun, son casier judiciaire était toutefois vierge et il n’était pas connu des services de renseignement pour radicalisation, selon plusieurs proches du dossier.
Atterrés. Les enseignants sont sous le choc après l'attentat islamiste à l'encontre de leur collègue tué à proximité de son collège à Conflans-sainyte-Honorine. Les profs d'histoire géographie de Besançon ont décidé de se rassembler lundi devant la statue de Victor Hugo à Besançon. Tout un symbole.
Dimanche, ils étaient près d'un millier esplanade des Droits de l'Homme à Besançon à l'appel unitaire des syndicats enseignants.
"Effroyable"
"On ne va pas attendre la rentrée des vacances pour se mobiliser. Les profs d'histoire ont besoin de se rassembler" estime Frank Monneur, professeur d'histoire géographie au lycée Pasteur de Besançon. "Ces caricatures de Mahomet sont souvent utilisées dans nos cours. Moi-même, il y a deux semaines en Terminale, j'ai travaillé et j'ai projeté ces caricatures pour échanger et débattre. Savoir quelles conséquences cela peut avoir fait vraiment froid dans le dos... "
- Rassemblement lundi 19 octobre 2020 à 16h30 esplanade des droits de l'homme à Besançon