Cette enquête a été diffusée à tous types de ménages à travers les réseaux sociaux, mais aussi les 90 associations que comptent l’Udaf du Doubs et Familles rurales. 244 familles avec enfants ont répondu dont la moyenne d’âge des parents est de 37 ans. ”Si ces résultats ne reflètent pas les besoins de l’ensemble de la population, ils précisent les problématiques des couples avec enfants de notre département”, précisent l’Udaf 25 et Familles rurales.
Selon les résultats de l’enquête, 6 familles sur 10 consacrent un budget aux fêtes de fin d’année tout en équilibrant leur budget, en anticipant leurs dépenses au cours de l’année, limitant ainsi leur charge mentale. Si 4 familles sur 10 n’allouent pas un budget dédié, les raisons sont à l’opposé l’une de l’autre : certains dépensent sans compter alors que les autres n’ont pas le pouvoir d’achat nécessaire.
Et sans surprise, les dépenses sont consacrées en grande partie aux achats de cadeaux et à l’alimentation. ”À noter que pour certains, les frais liés aux transports et déplacements sont une réelle problématique, notamment avec l’éclatement géographique des familles”, indiquent les associations.
Cette période étant particulière, 3 familles sur 10 n’hésitent pas à restreindre leurs dépenses tout au long de l’année pour faire plaisir à Noël. Les restrictions portent sur de nombreux postes comme les loisirs et la culture, l’habillement, l’esthétique et la coiffure.
”Les restrictions nécessaires sur les cadeaux et l’alimentation sont les plus mal vécues”
Les montants des budgets sont très variables d’une famille à l’autre. 3 familles sur 10 dépensent entre 300 et 500 euros. 2 à 3 familles sur 10 entre 500 et 700 euros, mais un quart se limitent à moins de 300 euros. ”Pour limiter leurs dépenses, les parents ont recours à de nombreuses astuces : ils regardent les promotions tout au long de l’année, ils réservent les chèques cadeaux et primes de leurs employeurs pour Noël, ils limitent les cadeaux aux seuls enfants... A noter, la démocratisation du fait main ou le recours à la seconde main”, observent l’Udaf et Familles rurales.
La nécessité de toutes ces astuces n’est pas sans contrepartie. ”Les familles partagent un fort sentiment de devoir se restreindre”, assurent les associations : 7 familles sur 10 déclarent devoir se priver, dont 2 sur 10 de manière très prononcée. ”Les restrictions nécessaires sur les cadeaux et l’alimentation sont les plus mal vécues”, précisent-t-elles.
”Nous avons besoin de ces moments de partage et d’échange avec nos proches”
Pour Karima Rochdi, présidente de l’Udaf 25, ”les résultats de cette enquête nous éclairent sur la réalité des familles et permettent de nous rapprocher toujours davantage de leur quotidien afin de mieux les représenter et les défendre.” Et d’ajouter : ”je retiens comme principal enseignement la place toujours importante des fêtes de fin d’année pour les foyers français. Nous avons besoin de ces moments de partage et d’échange avec nos proches.”
La présidente de Familles rurales - fédération du Doubs, Frédérique Gentner-Marmier, commente : ”Les résultats de notre dernière enquête zoom familles nous montrent combien les fêtes de fin d'année ont d'importance pour les familles. Cette importance se caractérise essentiellement par le besoin de se retrouver en famille ou entre amis mais aussi par la nécessité de faire plaisir en offrant le cadeau qui réjouira. Nous notons que la seconde main s'invite dans nos pratiques : soucis du pouvoir d'achat, certes mais peut-être aussi l'impact de notre mode de consommation sur l'environnement ?”.