Englué dans l'affaire Bygmalion, Copé démissionne de l'UMP

Publié le 27/05/2014 - 13:31
Mis à jour le 28/05/2014 - 09:28

Le député-maire de Meaux quittera la présidence de l’UMP le 15 juin 2014. Après s’être débattu au coeur de  la proliférante affaire de fausses factures Bygmalion, Jean-François Copé et son équipe dirigeante ont finalement dû jeter l’éponge. En attendant un congrès anticipé le 13 octobre, la présidence par Interim du parti sera conduite par le trio Juppé, Fillon, Raffarin.

 ©
©

COMPRENDRE

Cette affaire et cette démission porte un sérieux revers l'ambition "Elyséenne" de Jean-François Copé qui avait accède à al présidence de l'UMP après une longue lutte fratricide avec François Fillon. ce mardi 27 mai 2014, il a tout tenté pour se maintenir à la présidence de l'UMP en  ferraillant pendant plus deux heures devant ses pairs réunis en bureau politique depuis 8h30 à l'Assemblée nationale.

Le bureau politique (BP) avait été convoqué la semaine dernière afin de faire la lumière sur le dossier de la société de communication Bygmalion, fondée par deux proches de M. Copé, avec soupçons de fausses factures, de comptes de campagne faussés. Le siège parisien de l'UMP  a été perquisitionné toute la nuit.

Une atmosphère "extrêmement violente"

Ce mardi matin, l’atmosphère a été, selon plusieurs grands élus, "extrêmement violente". L'accusé n'a guère trouvé de soutien même auprès de sarkozystes qui sont restés cois, à la rare exception de Nadine Morano ou Renaud Muselier.

Les ténors comme Xavier Bertrand, NKM ou François Baroin et bien sûr en tête son rival François Fillon - faisaient de son départ la condition sine qua non de la survie du mouvement créé en 2002 par Jacques Chirac. Un congrès extraordinaire est prévu en octobre prochain, voulu notamment par Nathalie Kosciusko-Morizet, chef de l'opposition parisienne, soit une anticipation d'un an.

En même temps que M. Copé, c'est toute la pléthorique direction de l'UMP qui démissionne, avec sa cohorte de vice-présidents.

"J'ai compris, je démissionne"

Les charges ont été impitoyables, du style: "ton comportement clanique!", "tu as servi tes amis, ça se retourne contre toi!" (NKM), "nous ne nous serrons plus la main" (François Baroin).

"J'ai compris, je démissionne", a fini par lâcher M. Copé sous les coups de boutoir incessants. Donnez-moi quinze jours pour régler les affaires courantes", a-t-il demandé, selon un participant au Bureau politique qui a salué la "dignité" du sortant. Jean-François Copé sera mardi soir au 20H00 de TF1.

Un congrès le 13  octobre - Juppé, Raffarin et Fillon  en intérim 

En attendant le congrès, trois anciens Premiers ministres - l'actuel favori des sondages Alain Juppé, le sénateur Jean-Pierre Raffarin et François Fillon - prennent la barre d'un parti qui tangue très fort.

Alors que le nom de Nicolas Sarkozy a été mêlé lundi dans cette affaire, le Bureau politique s'est mué en épreuve de survie pour M. Copé qui a proposé maintes concessions. Elles n'ont pas suffi. Seul devant une table, celui qui se définit comme "chiraquien" faisait place à trente hauts responsables déchaînés. Selon un grand élu, le nom de Nicolas Sarkozy n'a pas été cité.

Bygmalion : L'affaire des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy 

"l'affaire Bygmalion, c'est l'affaire des comptes de campagne de Sarkozy", a accusé la veille l'avocat de cette agence de communication, Me Patrick Maisonneuve. 

Tout nouvel eurodéputé - ce qui lui confère une immunité face à la justice, même s'il a dit qu'il n'y recourrait pas - Jérôme Lavrilleux, jusqu'à dimanche directeur de cabinet de M. Copé, a corroboré cette version. Il a reconnu en larmes que des meetings du candidat ont été indûment facturés à l'UMP. Mais il a exempté de la faute Sarkozy et Copé. 

En revanche, lundi soir, le trésorier de campagne de M. Sarkozy, Philippe Briand contestait la version de Me Maisonneuve. Reprenant l'argumentation de M. Briand, Brice Hortefeux, l'un des plus proches de Nicolas Sarkozy, a assuré mardi que l'ex-chef de l'État était "très mécontent de voir son nom associé" à la "curieuse actualité" autour de Bygmalion.

Par ailleurs une perquisition au siège parisien de l'UMP, entamée au cours de la folle journée de lundi - qui a vu aussi l'ex-bras droit de Nicolas Sarkozy Claude Guéant placé en garde à vue dans un dossier distinct, l'arbitrage Tapie - s'est achevée mardi au petit matin. Ces développements ont fait dire mardi matin à Marine Le Pen, tout auréolée de sa victoire aux Européennes, que Nicolas Sarkozy est "totalement disqualifié"

(avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Petite enfance : avec 61% de taux d’occupation, la Ville de Besançon peut encore progresser

En conférence de presse, Claudine Caulet, adjointe en charge de l’Éducation, des écoles et de la restauration à la Ville de Besançon a dressé le bilan des actions entreprises dans le domaine de la petite enfance à la suite du contrôle effectué par la Chambre régionale des comptes. 

Un budget “ambitieux” et “rigoureux” de 223 millions d’euros pour la Ville de Besançon

Lors du prochain conseil municipal de la Ville de Besançon, la majorité présentera aux élus locaux les prochaines orientations budgétaires définies pour l'année 2025. L’élu en charge de l’Économie et des Finances, Anthony Poulin, a détaillé la composition de ce budget 2025 lors d’une conférence de presse ce mercredi 19 février à l'Hôtel de ville de Besançon. 

20 ans de la loi Handicap : le budget 2025 du Département du Doubs dépasse les 95 millions d’euros

Vingt ans après la promulgation de la loi du 11 février 2005 sur le handicap, le conseil départemental du Doubs fait le bilan des avancées réalisées en faveur des personnes en situation de handicap. Avec un budget de 95,7 millions d’euros dédié à cette cause en 2025, la collectivité veut confirmer son engagement pour une inclusion renforcée et un accompagnement adapté à chaque parcours de vie.

Le ministre délégué aux Affaires étrangères en visite à Besançon ce vendredi

Le ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Thani Mohamed-Soilihi sera présent ce vendredi 14 février à Besançon. Après un passage par la préfecture en début d’après-midi, monsieur Mohamed-Soilihi se rendra au centre de linguistique appliquée de Besançon.

Le Conseil constitutionnel annule l’élection d’une députée LR dans le Jura

Le Conseil constitutionnel a annoncé jeudi 13 février 2025 l'annulation de l'élection de la députée LR Marie-Christine Dalloz dans le Jura, au motif de la candidature irrégulière d'un candidat RN placé sous curatelle. Mme Dalloz n'est plus députée et une nouvelle élection va devoir être organisée.

À Besançon, des experts européens pour plancher sur la problématique de travail dans la région

Les 11 et 12 février 2025, à Besançon, s’est tenue la première Peer review (revue des pairs) organisée à la Région Bourgogne-Franche-Comté, dédiée à la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences territoriales. Composée d’experts européens, cette commission avait pour objectif de proposer des recommandations politiques en réponse à la problématique de travail.

Conférence à Besançon : ”Extrême droite : la résistible ascension” avec Nadège Abomangoli

La France insoumise de Besançon organise une conférence autour du livre Extrême droite : la résistible ascension édité par l’Institut la Boétie, jeudi 13 février 2025 à Besançon en présence notamment de Nadège Abomangoli, députée LFI et vice-présidente de l’Assemblée nationale.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.75
couvert
le 22/02 à 09h00
Vent
3.41 m/s
Pression
1020 hPa
Humidité
100 %