En Bourgogne Franche-Comté, près de 20.000 entreprises ont bénéficié d’un PGE (Prêt Garanti par l’Etat). Emprunt qu'il faudra bien à terme rembourser. Alors que l’activité tourne encore au ralenti dans plusieurs secteurs, la Banque Populaire BFC tente d’aider au mieux ces entreprises et leurs prêts avec sa « BOX PGE »…
« L’objectif est simple : que le plus grand nombre d’entreprises passe cette crise » explique d’emblée Bruno Duchesne, Directeur Régional de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté.
Une crise économique globale
Des mots graves, car le constat est fait : la crise sanitaire a engendré une crise économique globale. En 2020, la croissance mondiale a perdu 10 points ; à l’échelle de la France, cela correspond à 220 milliards d’euros de baisse du PIB.
Le ministre de l'Economie Bruno Lemaire a annoncé le 14 janvier 2021 que les entreprises disposeraient d'une année supplémentaire pour commencer à rembourser leur PGE, leur donnant ainsi plus d'oxygène afin de traverser cette année difficile.
Les entreprises en danger : le recours au prêt
Et cette baisse d’activité traduit une réalité évidente : les entreprises ont été les premières impactées par cette crise.
Pour pallier à leurs difficultés, les états du monde entier ont globalement mis en place des systèmes d’aides aux entreprises. En France, cela s’est traduit notamment par la mise en place du PGE, le Prêt Garanti par l’Etat (pour un montant de 300 milliards d’euros).
Le PGE au secours des entreprises
Concrètement, c’est la possibilité pour une entreprise de recevoir une portion de son chiffre d’affaires qu’elle n’a pas pu faire durant ces mois de confinement (jusqu’à trois mois de CA avec 2019 en année de référence) sous forme de prêt, garanti par l’Etat.
Cette mesure de crise a permis à de nombreuses entreprises d’avoir des rentrées d’argent en 2020 et 2021, malgré l’arrêt partiel ou complet de leur activité. En Bourgogne Franche-Comté, elles sont environ 20 000 à avoir bénéficié de ce système.
Endettement : comment rembourser ?
Mais aujourd’hui, au début 2021, l'activité est loin d'être revenue à la normale ; en conséquence, certaines entreprises sont encore dans le rouge. Et donc, comment peuvent-elles rembourser leur PGE dans ces conditions, emprunt souvent accompagné d'autres crédits ?
« Concrètement, on estime que sur les 20 000 entreprises ayant contracté un PGE en BFC, environ 15% d’entre elles vont avoir des difficultés à rembourser leurs prêts » annonce Bruno Duchesne.
« Réussir à passer la crise »
Malgré tout, l’espoir est là : « je suis convaincu que la reprise va arriver. Et même plus : que la perte d’activité va être rattrapée, compensée » affirme le Directeur Régional de la BPBFC. « C’est ce qui s’était passé entre les deux confinements : l’activité avait fortement repris. »
Mais en attendant la reprise, la crise perdure. D’où la nécessité de soutenir les entreprises durant cette année 2021 qui pour l’instant, ne leur fait pas de cadeaux, et qu’elles retrouvent une activité normale l’an prochain.
La Box PGE
Afin d’aider les entreprises régionales à traverser la crise, la Banque Populaire se propose ainsi de les conseilleur au mieux. Mais c’est une crise rare : comment guider de façon précise, au cas par cas, ces milliers d’entrepreneurs ?
Pour continuer d’être à l’écoute de chacun de ses clients, de choisir les solutions les plus adaptées pour chacun d’entre eux, la Banque Populaire BFC a développé sa « BOX PGE ».
Il s’agit d’une application numérique à destination des 400 collaborateurs de la banque et développée spécifiquement pour le conseil. Cet outil de simulation a pour but de proposer « les solutions les mieux adaptées aux situations des entreprises. »
La Box PGE poursuit plusieurs objectifs :
- Réaliser un diagnostic précis de l’entreprise : un questionnaire détaillé permet au conseiller clientèle produire un audit fiable de la situation de son client ;
- Anticiper l’avenir : déterminer quels leviers actionner pour que l'entreprise se porte bien sur le long terme, et suivre ce plan d’action dans les années à venir. « Cela ne sert évidemment pas à grand-chose de l’aider à survivre à la crise si c’est pour crouler sous les dettes et mettre la clé à la porte un an après », expose Bruno Duchesne.
- Avoir une approche globale des solutions : le conseiller retrouve dans la BOX ses possibilités d'actions avec son client : lease back, avance sur stock, cession d’actif, restructuration du prêt, amortissement… Des solutions qu'il adapte à chaque entreprise, grâce à un simulateur avancé qui prend en compte les données et spécificités de l'entreprise.
Fort de cet outil, le conseiller clientèle s'est d'ailleurs vu remettre de nouvelles compétences pour agir. Il peut notamment désormais décider lui-même du reprofilage de la dette de son client.
« Nous devons redonner de l’oxygène à l’entreprise. Lui montrer, via le simulateur, qu’elle pourra rembourser sa dette dans le futur. La rassurer » explique le Directeur Général.
« Ce n’est pas uniquement philanthropique : faire en sorte que les entreprises locales s’en sortent, nous avons tous à y gagner. Alors nous le faisons du mieux possible » conclut -il.
1 Commentaire
Un commentaire