En images – Les 140 ans de l’Observatoire de Besançon

VIDÉO • Construit en 1884, l’Observatoire des sciences de l’univers de Besançon a fêté mercredi 10 juillet son 140e anniversaire en présence notamment de Anne Vignot, maire de Besançon, Macha Woronoff, présidente de l’université de Franche-Comté, et Philippe Rousselot, directeur de l’observatoire.

© Alexane Alfaro

À l’occasion de cet anniversaire plus de centenaire, une exposition photographique a été inaugurée. Ainsi, on peut connaître l’histoire détaillée de cet observatoire si emblématique à Besançon, autour duquel le campus de la Bouloie s’est développé. C’est aussi l’opportunité de découvrir l’instrument méridien autour duquel l’Observatoire s’est structuré au XIXe siècle.

Un mot d’histoire

L’Observatoire de Besançon a été fondé à la demande de l’industrie horlogère en 1878 sur l’initiative de la ville de Besançon et du ministère de l’Instruction Publique pour assurer trois missions : l’astronomie, la chronométrie et la météorologie.

Sur le plan architectural, le site se distingue par l’orientation astronomique précise des constructions et par le choix de construire des pavillons isolés pour chaque instrument. On recense ainsi, répartis sur un vaste domaine arboré, le pavillon à toit ouvrant qui abrite le grand cercle méridien, le pavillon de la lunette équatoriale coudée, le pavillon des horloges à diapason, la maison des tables vibrantes, une coupole abritant l’astrographe, la bibliothèque et diverses habitations.

L’Observatoire possède également une très riche collection d’instruments scientifiques, allant de pièces anciennes – parfois uniques - comme la grande lunette méridienne Gautier (1885), l’astrolabe impersonnel Danjon (1958), le chronomètre de marine Leroy (1867) - récupéré après naufrage -, à plusieurs horloges atomiques…

L’instrument méridien est une lunette astronomique qui ne peut observer que dans un plan vertical orienté nord-sud : le plan méridien. Il est utilisé, à la fin de ce siècle, pour déterminer l’heure exacte en observant les étoiles. Il est abrité dans un bâtiment à l’architecture spécifique orienté astronomiquement, avec un toit mobile.

Destiné à l’astrométrie, qui est la science de la position des astres, il combine une lunette et un cercle gradué positionnés précisément dans le plan nord-sud. Il est associé à une horloge de précision. La lunette permet d’observer les astres au moment de leur passage dans le plan méridien, passage résultant du mouvement de rotation de la terre sur elle-même en un jour. L’horloge permet de repérer cet instant et le cercle gradué indique la hauteur au-dessus de l’horizon de l’astre observé. Les deux quantités obtenues à l’aide d’un cercle méridien (instant de passage et hauteur de l’astre) permettent de calculer la position de l’astre observé sur la voûte céleste. Inversement, l’observation du passage au méridien d’un astre dont on connaît déjà la position permet d’obtenir la correction d’horloge, donc de fabriquer le temps.

L’instrument est utilisé à partir de 1886 pour l’observation des étoiles de repère, dites étoiles fondamentales, la nuit et pour celle du soleil le jour. A partir de 1913, quand l’Observatoire est équipé pour recevoir les signaux horaires de la tour Eiffel, la lunette sert surtout pour l’élaboration de catalogues de position d’étoiles. Le dernier programme d’observation est terminé dans les années 1980.

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