En France, la croissance 2023 s'en sort honorablement malgré trois trimestres à zéro

Publié le 30/01/2024 - 16:13
Mis à jour le 30/01/2024 - 14:12

Le PIB français a finalement augmenté de 0,9% en 2023, a annoncé mardi 29 janvier 2024 l'Insee, proche de la prévision de 1% du gouvernement, mais sur un rythme atypique, avec un très bon deuxième trimestre et les trois autres nuls.

 © Geralt/Pixabay
© Geralt/Pixabay

La croissance du Produit intérieur brut est ainsi restée atone d'octobre à décembre, comme au premier et au troisième trimestres (révisé de +0,1 point à 0%), alors que le deuxième a été beaucoup plus flambant, à 0,7% (révisé de +0,1 point également) Cette bonne croissance trimestrielle survenue presque en début d'année, ainsi qu'une contribution de 0,3% de 2022, permet d'arriver à une hausse du PIB de 0,9% sur l'année entière.

"On peut voir le verre à moitié vide", a commenté mardi sur France Inter le directeur général de l'Institut national de la Statistique, Jean-Luc Tavernier, "avec effectivement un ralentissement assez sensible en cours d'année 2023; ou le verre à moitié plein, on s'en sort sans récession" malgré un contexte de crise inflationniste.

La France s'en sort aussi mieux que la zone euro en général, dont la croissance a atteint 0,5% sur l'année écoulée, et que l'Allemagne qui pourrait connaître deux années successives de récession, après -0,3% quant à elle en 2023.

Le quatrième trimestre a cependant été marqué par une baisse de l'investissement des entreprises (-0,7% après +0,2% au troisième trimestre) et de la consommation des ménages (-0,1% après +0,5%). À l'inverse, le commerce extérieur a contribué positivement à la croissance du PIB au quatrième trimestre. Mais c'est moins en raison des exportations, à peine stables (-0,1% après -0,6%), que d'importations en forte baisse (-3,1% après -0,4%).

Pour Maxime Darmet, économiste France chez Allianz Trade, "il est difficile de voir des éléments positifs dans ce rapport" de l'Insee, "avec une économie qui fait du surplace dans quatre des cinq derniers trimestres".

"Ce qui est inquiétant, c'est le repli de la demande intérieure", observe-t-il, avec "une consommation des ménages qui ne redémarre toujours pas, et surtout l'investissement des entreprises qui finit par céder".

"Motif d'espérance"

M. Darmet relève particulièrement le recul de 0,8% de l'investissement des entreprises en produits manufacturés, au quatrième trimestre : "il n'y a pas de réindustrialisation, contrairement à ce qui se passe aux Etats-Unis", déplore-t-il.

Pour la suite, tout repose sur une reprise de la consommation des ménages. La dernière enquête de conjoncture de l'Insee a montré un regain d'appétit pour les achats. "C'est un motif d'espérance pour 2024", a estimé M. Tavernier, qui mise sur une poursuite du ralentissement de l'inflation et un regain de pouvoir d'achat. L'institut voit l'inflation revenir à 2,5% fin juin, et même autour de 2% si on exclut les produits aux prix les plus volatils.

Malgré ces espoirs, et sur fond de chômage qui pourrait remonter légèrement, selon l'Insee, la prévision gouvernementale d'une croissance de 1,4% cette année semble plus qu'optimiste. Allianz Trade a une prévision de 0,7%, similaire à celle de nombreux économistes. La Banque de France anticipe plutôt 0,9%. "Les raisonnements pourraient conduire à ce que ça accélère fin 2024, pas jusqu'à aller jusqu'à 1,4% sans doute", a prudemment remarqué M. Tavernier mardi.

L'horizon de prévision de l'Insee s'arrête en effet fin juin, et l'Institut anticipe deux premiers trimestres consécutifs à +0,2% de croissance. A ce rythme, et avec un faible acquis de croissance de 0,1% en 2023, même deux derniers trimestres à 1% de croissance chacun n'y suffiraient pas.

Le ministre des Finances Bruno Le Maire doit déjà faire face à un dérapage de deux milliards d'euros du déficit de l'Etat fin 2023. Une prévision de croissance qui ne serait pas au rendez-vous limiterait encore la possibilité de ramener cette année le déficit public à 4,4% du PIB, avant un retour espéré sous les 3% en 2027.

Et encore plus difficile si les revendications sociales actuelles, comme celles des agriculteurs, se traduisent par des dépenses supplémentaires.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Les secrets du meilleur croissant de Franche-Comté révélés par Raphaël Basaille, boulanger à École-Valentin

En ce jeudi 30 janvier 2025, journée internationale du croissant (Croissant day), nous avons voulu faire honneur à ce petit plaisir sucré, souvent présenté comme l’un des emblèmes de la France. Nous avons donc rencontré celui qui a plusieurs fois confectionné le "meilleur croisant au beurre" de la région Franche-Comté, Raphaël Basaille, boulanger-tourier dans l’entreprise Mathey située à École-Valentin. Il a accepté de nous livrer les secrets de fabrication d’un beau et bon croissant. Miam !

Les artisans boulangers du Doubs reçus à la préfecture pour partager la traditionnelle galette

Une fois de plus et comme le veut la tradition chaque année, l’Union patronale de la boulangerie du Doubs est venue présenter ses voeux au sein de la préfecture de Besançon en remettant la traditionnelle galette au préfet du Doubs Rémi Bastille au cours d’une réception organisée le mardi 28 janvier 2025.

Le château de Germigney, L’Edgar, Le Carmel 1643 et Le Parc à Besançon vendus à un investisseur étranger

Exclusivité • Le château de Germigney, le Bistrot de Port-Lesney, l’hôtel-restaurant L’Edgar à Port-Lesney, l'hôtel Carmel 1643 à Arbois ainsi que le restaurant Le Parc à Besançon viennent d'être vendus à un investisseur canadien, a-t-on appris lundi 27 janvier 2025, selon plusieurs sources proches de cette affaire.

Le programme Client Roi se transforme et devient Bezac Fidélité

Une page se tourne pour les commerçants et consommateurs de Besançon. Après 40 ans de succès, le programme de fidélité emblématique Client Roi cède sa place à ”Bezac Fidélité”, une initiative pilotée par l’Office du commerce et de l’artisanat de Besançon (Ocab). Ce nouveau programme se veut moderne, inclusif et connecté, offrant des avantages tout en renforçant les liens entre les habitants et leurs commerces de proximité.

16 exposants de Bourgogne-Franche-Comté présents à Paris au salon Hyvolution

Les 28, 29 et 30 janvier 2025 à Paris, à l’occasion du Salon Hyvolution, événement international du secteur de l’hydrogène, la Bourgogne-Franche-Comté, sera présente avec un pavillon régional dédié, en collaboration avec la Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale (CCIR) et l’Agence Économique Régionale (AER).

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.77
légère pluie
le 31/01 à 06h00
Vent
2.5 m/s
Pression
1029 hPa
Humidité
92 %