Durant la saison estivale 2024, d’avril à septembre, les hébergements collectifs de tourisme de Bourgogne-Franche-Comté ont accueilli 4,5 millions de touristes, et totalisent 8,2 millions de nuitées. C’est environ 200.000 nuitées de moins que le niveau record de l’année précédente, alors que la capacité du parc d’hébergement, avec 1 200 hébergements collectifs, est similaire.
La baisse est semblable dans la région (-2,5 %) à celle observée en France métropolitaine (-2,0 %). La fréquentation reste cependant supérieure à celle de 2019 et de 2022, année de reprise après la crise sanitaire. Le nombre de nuitées diminue dans toutes les régions, à l’exception de la Corse et de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
En Bourgogne-Franche-Comté, les hôtels et les campings contribuent à parts égales à la diminution du nombre de nuitées. En revanche, la fréquentation reste stable dans les autres hébergements collectifs de tourisme (auberges de jeunesse, villages vacances, maisons familiales, résidences de tourisme). Ces derniers sont toutefois peu développés dans la région (8 % des nuitées contre 18 % en France métropolitaine).
La fréquentation touristique recule dans presque tous les départements de la région. C’est dans l’Yonne (-6,7 %) et le Doubs (-5,1 %) que ce repli est le plus important. Il est en revanche plus modéré dans le Jura et dans le Territoire de Belfort. Seule la Côte-d’Or, qui a notamment pu bénéficier de deux étapes du tour de France, est stable avec 1 200 nuitées de plus qu’à la saison précédente.
Le rebond de la fréquentation en août ne compense pas le reste de la saison
La fréquentation des hébergements touristiques chute très fortement en avril, juin et septembre, très pluvieux en 2024, et légèrement en juillet. Pour ce dernier, le calendrier a été moins favorable qu’en 2023, le 14 juillet étant un dimanche au lieu d’un vendredi l’année précédente.
Par ailleurs, la tenue des élections législatives anticipées le 30 juin et le 7 juillet a pu décaler certains départs.
À l’inverse, les nuitées augmentent de 5,5 % au mois d’août durant lequel se sont déroulés les Jeux olympiques. Enfin, elles sont légèrement en hausse en mai, mois particulièrement favorable aux déplacements cette année avec un pont de l’ascension accolé au 8 mai.
Moins de visiteurs britanniques, des séjours plus courts pour les Néerlandais
En Bourgogne-Franche-Comté comme en France métropolitaine, les nuitées diminuent à la fois pour la clientèle résidente (habitant en France) et non résidente (venant d’autres pays).
Deux phénomènes expliquent le repli des nuitées des non-résidents. D’une part, les Britanniques, les Italiens et les Allemands ont été moins nombreux à séjourner dans la région en 2024. Pour les Britanniques en particulier, le nombre de visiteurs a chuté de 16 %. D’autre part, les touristes néerlandais, première clientèle étrangère de la région, sont venus plus nombreux, mais pour des séjours plus courts. Ils ne sont restés que 2,2 jours en moyenne, contre 2,4 jours en 2023. Cela représente 70 000 nuitées de moins par rapport à la saison précédente
Dans les hôtels, une forte baisse de la fréquentation pour les résidents
Les 800 hôtels de Bourgogne-Franche-Comté totalisent un peu plus de 4 millions de nuitées pendant la saison d’été 2024, soit plus de 100 000 de moins qu’en 2023 (-2,7 %).
Ce repli est surtout dû aux touristes résidents. Le nombre de nuitées dans les hôtels est en revanche presque stable pour les touristes venant de l’étranger. C’est en grande partie grâce au retour des touristes en provenance de Chine, et dans une moindre mesure des États-Unis, qui séjournent presque exclusivement dans ce type d’hébergement. Bien qu’encore loin de leur niveau de 2019, les nuitées des touristes chinois ont plus que doublé par rapport à 2023, et celles des touristes venant des États-Unis ont augmenté de près de 27 %. Cela compense la moindre fréquentation des touristes britanniques.
Les hôtels étoilés sont plébiscités par les touristes, qu’ils résident en France ou à l’étranger. Dans ces établissements, les deux tiers des chambres sont occupées sur l’ensemble de la saison d’été, contre seulement la moitié pour les hôtels non classés.
La fréquentation dans les campings est pénalisée par la mauvaise météo
Pendant la saison d’été 2024, les campings comptabilisent 3,4 millions de nuitées (2,6 % de moins qu’en 2023). La météo peu favorable de l’avant et de l’arrière-saison a particulièrement impacté l’hôtellerie de plein air. La fréquentation diminue de près de 20 % en avril, juin et septembre. Dans le Jura, où le camping est le premier mode d’hébergement touristique et où se concentrent plus du tiers de nuitées, la fréquentation est toutefois presque stable.
Ce sont les touristes venant de l’étranger qui contribuent le plus au repli de la fréquentation dans les campings, en particulier les touristes néerlandais. Ils représentent plus de 40 % de la clientèle non résidente utilisant ce mode d’hébergement et leurs nuitées ont diminué de 11 %.
(Communiqué de l’Insee Bourgogne Franche-Comté)