Ces établissements devront s'organiser avant l'été "pour fonctionner entre 20 heures et 8 heures du matin avec un seul médecin urgentiste et assurer à la fois les sorties SMUR (service mobile d'urgence et de réanimation) et l'accueil des quelques patients", a indiqué le directeur général de l'ARS, Pierre Pribile, lors d'une conférence de presse. En cas d'intervention du SMUR, un médecin d'astreinte viendra assurer l'accueil aux urgences, a-t-il précisé.
Les élus de Clamecy attendent une réunion avec l'ARS
La crainte d'une fermeture du service des urgences de nuit à Clamecy avait conduit 35 maires à remettre leur démission fin février au préfet, qui n'a pas donné suite pour l'instant. Quelque 200 manifestants, inquiets de la désertification médicale, avaient chahuté la ministre de la Santé Agnès Buzyn lors d'une visite dans la Nièvre le 1er mars. Les élus attendent désormais une réunion avec l'ARS prévue pour le 12 avril.
"Il manque 150 à 250 médecins urgentistes en Bourgogne Franche-Comté"
Dans la région, "il manque 150 à 250 médecins urgentistes pour faire fonctionner le système tel qu'il existe", a expliqué Pierre Pribile, ajoutant que la formation de 25 médecins urgentistes par an était en cours, mais prend du temps. Au niveau du groupement hospitalier de territoire Sud Yonne Haut-Nivernais, dont dépendent les établissements de Clamecy et de Tonnerre, il manque même 37 professionnels sur 67.
"Aujourd'hui on a presque une chance sur deux de tomber sur un médecin qui a commencé à faire des heures supplémentaires ou sur un médecin intérimaire", a poursuivi le responsable. "L'enjeu, c'est la qualité des soins." Selon une ébauche du projet régional de santé, qui doit être adopté en juin, six structures d'urgences ont une activité inférieure à 11 500 passages annuels dans la région : Clamecy, Decize (Nièvre), Gray (Haute-Saône), Tonnerre, Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or) et Saint-Claude (Jura).
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"Dans aucun de ces sites, il n'est question de supprimer des services d'urgences, il est question des les organiser autrement", a insisté mercredi le directeur de l'ARS, qui prévoit aussi de regrouper des centres de régulation des appels téléphoniques ou encore d'intensifier le recours aux hélicoptères.