Les cas signalés par Mme Montel dans un signalement le 14 mars au parquet de Paris concernent des personnes qui "étaient des militants politiques en même temps que des assistants parlementaires, ce qui n'a évidemment rien d'illégal, car ce n'est absolument pas interdit par le droit français, mais nous avons considéré que nous devions déposer ces signalements au motif que nous n'acceptons pas le deux poids deux mesures", a affirmé l'eurodéputée dans un entretien à France 3 Franche-Comté.
Le FN fait l'objet d'une information judiciaire depuis décembre pour des soupçons d'emplois fictifs d'assistants d'eurodéputés FN, pour un préjudice potentiel évalué par le Parlement européen à près de cinq millions d'euros. Marine Le Pen a refusé de se rendre à une convocation des juges avant la fin des législatives, tandis que deux assistants parlementaires ont déjà été mis en examen.
Pour Mme Montel, ce sont "des cas qui sont similaires aux cas qui ont été reprochés au FN et à ses eurodéputés."
L'eurodéputée a expliqué s'être intéressée au sujet suite à une demande du vice-président du FN Florian Philippot, dont elle est la principale lieutenante interne: "J'ai mené mon enquête avec mon assistant accrédité Antoine Chudzik, nous avons épluché toutes les fiches des autres collègues au Parlement européen et nous nous sommes aperçus que bon nombre de députés français au Parlement européen avaient aussi des assistants qui avaient des fonctions dans les appareils ou qui étaient membres des organigrammes de campagne électorale".
Est-ce une manière de faire oublier la propre affaire d'assistants parlementaires qui vise le FN ?
"Pas du tout", a répondu Mme Montel. "Nous estimons que nous sommes dans notre bon droit, que nous n'avons commis aucune irrégularité et que nous n'avons surtout pas violé la loi. Ce que nous déplorons c'est l'instrumentalisation politique qui a été faite sur cette affaire des assistants parlementaires qui a pollué une partie, disons le très clairement, de la campagne présidentielle de Marine Le Pen".