"Je saisis le procureur de la République d'une plainte en dénonciation calomnieuse contre Mme Sophie Montel (FN)", a tweeté Marielle de Sarnez, qui assure que le Parlement européen a vérifié la situation de son ex-collaboratrice visée par l'enquête.
S. Montel : "Mme De Sarnez fait ce qu'elle veut, comme moi je fais ce que je veux également
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "abus de confiance" le 22 mars à la suite d'une lettre de l'eurodéputée FN dénonçant des emplois fictifs parmi les collaborateurs de 19 eurodéputés français, avait révélé le 4 avril l'AFP. "Mme De Sarnez fait ce qu'elle veut, comme moi je fais ce que je veux également (...) je crois que de nombreuses enquêtes sont ouvertes, il n'y a pas que Mme De Sarnez qui est concernée", a riposté Sophie Montel sur la chaîne BFMTV.
De Sarnez dément toute irrégularité
La ministre des Affaires européennes, qui a été eurodéputée de 1999 jusqu'à son entrée au gouvernement d'Edouard Philippe le 17 mai, a démenti toute irrégularité lundi soir dans l'emploi d'une assistante, par ailleurs élue locale.
"Sa situation a été déclarée et vérifiée par le Parlement européen", déclare Mme de Sarnez dans un communiqué, assurant que le travail en question "a été accompagné de rapports d'activité réguliers et consultables". "L'assistante travaillait à temps partiel et ses autres activités étaient bien déclarées et considérées comme ne posant pas un risque de conflit d'intérêt" par l'administration de Parlement, a indiqué une source au sein de cette institution.
Une enquête vise déjà des eurodéputés FN, dont Marine Le Pen, accusés par le Parlement européen d'avoir versé frauduleusement des salaires d'un montant de près de cinq millions d'euros à des assistants parlementaires entre 2012 et 2017.
Cette dénonciation est un "contre-feu, clairement, de la part du Front national qui contournait les règles du Parlement de façon industrielle", à déclaré Eva Joly, eurodéputée écologiste française.
"Nous savons par exemple comment est contournée la règle sur l'interdiction d’employer un membre de la famille, en le faisant employer par le collègue", a-t-elle ajouté, en prenant la défense de Mme de Sarnez.
(Avec AFP)