"Ce que je peux vous dire aujourd'hui (mardi), c'est qu'à l'occasion des émeutes, 250 établissements scolaires ont fait l'objet de dégradations, que parmi ces 250 établissements scolaires, 60 établissements ont fait l'objet d'un départ d'incendie et que sur ces 60 établissements, 13 d'entre eux ont été particulièrement dégradés", a déclaré le nouveau locataire de la rue de Grenelle lors d'une visite dans une école élémentaire à Dijon, visée par un engin incendiaire lors des émeutes qui avaient suivi la mort du jeune Nahel à Nanterre fin juin.
"Sur ces 13 établissements particulièrement dégradés, huit pourront rouvrir et accueillir des élèves souvent avec des aménagements (...) Cinq écoles ne pourront pas accueillir leurs élèves" pour la rentrée du 4 septembre, ce qui représente "autour de 650" écoliers, a-t-il poursuivi lors d'un point de presse.
Une école concernée à Mâcon
Il s'agit des écoles maternelles Jean-Zay à Mâcon; Robert-Desnos au Petit-Quevilly (Seine-Maritime); Etang-des-Noës à La Verrière (Yvelines) et des écoles élémentaires Marguerite-Perey (Strasbourg) et Bois-de-l'Etang (La Verrière), ont précisé les services du ministre.
Un peu plus de 12 millions d'écoliers, collégiens et lycéens en France doivent rentrer en classe en septembre, dans près de 60.000 établissements publics ou privés.
"D'autres solutions de scolarisation" ont été trouvées pour ces écoles, a assuré le ministre. "Ce sera une solution viable", a-t-il dit, comme par exemple un transport assuré par bus vers une autre école. "C'est ce message de réassurance que l'on veut passer", a dit le ministre.
À Dijon, la rentrée pourra se faire à temps
"L'école, c'est l'âme de la République. Nous devons montrer aux Français que l'école se tient debout", a-t-il poursuivi, après une visite de l'école élémentaire Champollion, située dans le quartier sensible des Grésilles, à Dijon.
L'établissement avait été visé par un engin incendiaire le 1er juillet et une salle de classe avait été entièrement détruite. Mais la rentrée de ses 182 élèves pourra se faire à temps, "sans décalage", a promis son directeur Michel Hautin, après avoir montré la salle de classe brûlée où une odeur de grillé était encore perceptible.
L'école se situe dans le quartier populaire des Grésilles, qui avait déjà été le théâtre de violents affrontements en juin 2020 entre membres des communautés tchétchène et maghrébine.
Concernant l'incendie de l'école, l'enquête préliminaire est "toujours en cours", a indiqué le parquet à l'AFP. Des tags avaient été découverts sur les murs de l'établissement après l'incendie, demandant notamment "Justice pour Nahel".
(AFP)