L’étude a été menée du 16 mars au 4 avril 2020 par le Pr Éric Delabrousse (chef du Pôle Imagerie) et le Pr Sébastien Aubry (chef du service Radiologie) avec les docteurs Franck Grillet, Julien Behr (radiologue) et Paul Calame.
Lorsqu'un patient souffre de problèmes respiratoires liés au Coronavirus, un scanner thoracique était prescrit afin de constater le niveau d'infection au niveau des poumons. Or des patients qui étaient visiblement peu atteints au niveau pulmonaire partaient en réanimations avec parfois de conséquences allant jusqu'au décès.
L'étude menée depuis le début du confinement jusqu'au 4 avril 2020 montre l'intérêt d'utiliser un autre examen : un angioscanner pulmonaire avec des produits de contrastes afin de déceler une embolie pulmonaire.
Systématiser l'angioscanner
Sur 100 patients du CHRU de Besançon touchés par des problèmes respiratoires à différents degrés, 23 présentaient une embolie pulmonaire certainement liée à l'inflammation au niveau des poumons, et pas forcément en lien avec des problèmes veineux au niveau des jambes. Des anticoagulants ont été prescrits à ces 23 patients afin d'éviter la formation de caillot au niveau pulmonaire.
Dans cette étude, un patient sur cinq touché par le Covid-19 développe une embolie pulmonaire, c'est cinq fois plus que la normale (1 à 5 % pour les patients en réanimation habituellement)
Published today in @radiology_rsna: Pulmonary, Cerebral, and Renal Thromboembolic Disease Associated with COVID-19 Infection. https://t.co/hNzyfkRugF #COVID19 pic.twitter.com/lOYimLUCvs
— Radiology (@radiology_rsna) April 24, 2020
Depuis cette étude, l'ensemble des patients qui présentent des problèmes respiratoires passent un angioscanner et les personnes admises en réanimation ont un traitement anticoagulant afin de fluidifier le sang et permettre une meilleure oxygénation.