Ces projets "seront développés et cofinancés dans le cadre de partenariats industriels et en bénéficiant des mécanismes de soutien nationaux et européens", a précisé le groupe. EDF compte étendre spécifiquement son parc de production d'électricité bas carbone -nucléaire et renouvelable- pour générer de l'hydrogène par processus d'électrolyse de l'eau au travers de sa filiale dédiée Hynamics.
"Trois gigawatts (GW) permettront chaque année de produire 450.000 tonnes d'hydrogène et d'économiser 3 millions de tonnes de carbone. 3 Mt de carbone, ça représente la moitié du trafic maritime" franco-international, a affirmé lors d'une conférence de presse Alexandre Perra, directeur exécutif de l'innovation, responsabilité d'entreprise et stratégie chez EDF.
"Nous visons à produire un hydrogène 100% bas carbone, qui sera le vecteur pour atteindre la neutralité carbone pour les usages les plus difficiles à décarboner", industries ou mobilités lourdes, a encore déclaré M. Perra.
Aujourd'hui, l'essentiel des 80 millions de tonnes d'hydrogène produites dans le monde le sont à partir de combustibles fossiles, surtout de gaz.
"La production d'hydrogène 100% bas carbone, ce n'est pas de la science-fiction, nous avons déjà des projets en opération", a indiqué Christelle Rouillé, directrice générale d'Hynamics. Elle a notamment rappelé la mise en production à Auxerre d'hydrogène pour les cinq premiers bus de l'agglomération fonctionnant avec cette énergie.
"Nous visons à faire croître cette première installation, notamment par l'arrivée de trains hydrogène", qui arriveront prochainement en France, a-t-elle ajouté. Un autre partenariat, avec le cimentier Vicat dans l'Isère, vise à produire de l'e-méthanol pour le monde maritime, à partir du CO2 émis par les fumées de la cimenterie et d'hydrogène produit à côté.