"La Ville voulait depuis longtemps rapprocher le pôle Viotte de la Boucle" explique d'emblée Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, "pour allier les défis de la mobilité avec le besoin d'attractivité du quartier."
Et la solution s'est présentée sous la forme de l'écoquartier Viotte, qui réunira fin 2019 les moyens de transports de la gare : TGV, TER, tramway, taxis, cars, bus, vélos, automobiles… Avec "une nouvelle dynamique économique et sociale", propulsée par l'arrivée d'habitations, de commerces et de services tertiaires.
Un pôle administratif accueillant 1000 emplois
Pour illustrer cette "redynamisation du quartier" que promet Raphaël Bartolt, préfet du Doubs, l'écoquartier sera le nouveau lieu de travail de 800 fonctionnaires de l'Etat. Bientôt rejoints par 250 agents de la Région. "Plus de travailleurs, ça veut aussi dire plus de monde sur les terrasses et dans les commerces" détaille Jean-Louis Fousseret.
Une idée que partage le préfet : "ce nouveau pôle administratif engendrera des trajets avec l'extérieur – et notamment Dijon – d'où sa proximité avec la gare. Mais aussi des trajets de Bisontins vers les services proposés" prévoit-il.
L'écoquartier se "signale" aux visiteurs
Ce millier d'agents de la fonction publique sera accueilli dans deux bâtiments "Signal". Hautes de cinq et huit étages, ces constructions modernes imaginées par l'architecte Brigitte Metra deviendront les "portes" de Besançon. "La première image d'un visiteur dans une ville, c'est la gare et ses alentours" rappelle le Maire, pour qui ce pôle d'échange constitue "une place stratégique".
Et ce cahier des charges, l'architecte l'a bien intégré. "Les 'Signal' rendront fiers les Bisontins" assure-t-elle, insistant sur "leur vue de la Citadelle" et leur apparence, "rappelant les couleurs des pierres de Chailluz et les toitures de la capitale comtoise."
Quid des anciens locaux occupés par les agents de l'Etat et de la Région ?
L'arrivée des 1 000 agents publics signifie aussi leur départ de leurs anciens locaux et donc une potentielle perte de dynamisme dans leurs anciens quartiers. "L'Etat les louait à des sociétés privés, ils seront donc ouverts à de nouveaux locataires. Ce qui n'entraînera aucune perte d'activité dans leurs secteurs" conclut, rassurant, Raphaël Bartolt.
L'écoquartier en chiffres
- 3,1 ha de terrain
- 44 000 m2 de surface totale (11 000 m2 secteur Nord, 33 000 m2 secteur Sud)
Soit :
- 300 m2 d'équipement
- 1500 m2 de commerces et services de proximité
- 25 000 m2 de tertiaires
- 220 à 240 logements
- 320 places de parking mutualisé
- 1000 emplois