En 2016, la commune d’École-Valentin avait fait le choix de s’équiper en caméras de vidéo-protection. Au total 38 caméras visibles ont ainsi été réparties sur 18 sites de la commune. Huit ans plus tard, elles se font aujourd’hui le relais des forces de l’ordre grâce à une convention signée entre le maire Yves Guyen et le colonel Lionel James commandant du groupement de gendarmerie du Doubs qui permet dès à présent aux gendarmes de bénéficier d’une vue "en direct" des images de vidéo-protection.
De par sa proximité avec la RN 57 et l’autoroute A36, la commune d’’École Valentin se trouve selon le maire Yves Guyen sur un "secteur un peu sensible" qui occasionne notamment beaucoup de passages. Autrement dit "un point stratégique" pour les forces de l’ordre qui pourront désormais accéder directement aux images en cas de signalement. "Avant trois personnes étaient habilités à utiliser le système sur demande des forces de l’ordre mais pour cela il fallait une réquisition du procureur" a expliqué le premier adjoint Serge Meslieres.
Permettre l'accès "à des informations capitales"
À noter qu'il n'y a pas en permanence une personne dédiée à la surveillance et ce ne sera d'ailleurs toujours par le cas avec ce nouveau dispositif actuellement en phase d'expérimentation. Mais désormais, "la gendarmerie pourra prendre la main en direct lorsque des actes malveillants seront commis sur la commune" a précisé le maire Yves Guyen. En ayant la possibilité de consulter directement les images des caméras dès qu'un signalement est donné, la gendarmerie est alors en capacité de communiquer "des informations capitales pour les intervenants" d’après le colonel, qui permettront aux forces de l'ordre de gagner en réactivité.
Un dispositif encore en phase d'expérimentation
Selon la gendarmerie, l’efficacité de la vidéo n’est d’ailleurs plus à prouver, "25% des cambriolages élucidés le sont grâce à la vidéo". Celle-ci a pour avantage premier de simplifier le travail d’enquête et l’identification des auteurs. Autrement dit, à terme, plus il y aura de communes qui rejoindront le dispositif, plus les gendarmes seront en capacité de suivre les individus sur une plus longue distance en cas de fuite. À noter que les images peuvent également être enregistrées dans le cadre d’une réquisition judiciaire et saisies par les officiers de police judiciaire pour être ensuite exploitées dans le but de "résoudre l’affaire et retrouver les malfaiteurs" a expliqué le colonel James.
École-Valentin est la deuxième ville, avec Ornans, a avoir adhéré à ce dispositif auquel peuvent prendre part toutes les communes de l’arrondissement de Besançon équipées en caméras de sécurité.