La station de traitement des eaux de Chenecey-Buillon avait été inaugurée le 14 juin 1969. Un coût de 15 M de Francs à l'époque pour renforcer l'alimentation en eau potable de Besançon notamment en raison de la construction de la zone de Trépillot et en vue de la construction de Planoise. L'eau, retenue par un léger barrage de 1,70m est captée dans la Loue. Débarrassée des corps flottants, elle est acheminée vers l'usine avec un traitement par floculation, décantation et filtration avant d'être stérilisée à l'ozone et d'être acheminée par une conduite de 7 km qui la dirige par gravité dans le réservoir de Planoise La production quotidienne de l'usine oscille alors de 10 à 12.000 m3 et peut passer à 20.000 m3 en cas de sécheresse (maximum 32.000 m3).
Devant un peu plus de 150 personnes, notamment des agents de la ville et des entreprises ayant participé au chantier, le Maire de Besançon a inauguré cette nouvelle station et s'est réjoui de cet investissement, le maire de Chenecey Buillon, Laurence Breuillot et Jean-Philippe Setbon, secrétaire général de la préfecture.
Filtre à charbon et traitement des boues
Après avoir été arrêtée en septembre 2014, la station a été remise en service en février 2016. Le traitement de l'eau est quasiment identique : dégrillage, tamisage, décantation, filtres à sable. La principale modification concerne le traitement final. La désinfection à l'ozone a été remplacée par un système de réacteurs ultraviolet après un passage dans les filtres à charbon.
Par ailleurs, les boues évacuées auparavant sous forme liquide après décantation sont désormais épaissies et déshydratées afin de diminuer les volumes à transporter. Pour ce faire, un bâtiment a été construit et abrite la table d'égouttage de déshydratation des boue.
Préserver la Loue en divisant par deux la captation en eau
Principale conséquence de cette modernisation : la capacité de production de l'usine divisée par deux. C'est donc deux fois moins d'eau captée sur la rivière. 39 % de l'eau consommée sur Besançon provenait de l'usine de Chenecey-Buillon. Aujourd'hui, cette part passe à 25% grâce à une diversification des sources d'approvisionnement comme le captage depuis 2013 en nappe profonde à Novillars. "Préserver la ressource en eau, c'est préserver une rivière de catégorie. On me dit que la Loue va mieux et je suis heureux que la ville puisse y contribuer" a commenté le maire de Besançon en précisant que le prix de l'eau à Besançon était l'un des moins chers de France et que les trois premiers m3 étaient offerts aux ménages bisontins. "Besançon a gardé les services de l'eau et de l'assainissement en régie, ce qui a permis d'anticiper les investissements…"
Pour Christophe Lime, adjoint en charge de l'eau et de l'assainissement, ce choix coule de source. "Chaque fois que nous avons des excédents en fin d'année, nous les réinvestissons l'année d'après. Nous ne nous en servons pas pour verser un certain nombre de dividendes comme dans le privé…"
La sécurisation du réseau d'eau pour tout le Grand Besançon
Aujourd'hui, les cinq alimentations en eau de Besançon sont interconnectées. Si un problème survient sur une d'entre elles, les autres peuvent prendre le relais. L'objectif est désormais d'étendre ce dispositif pour tout le Grand Besançon "Nous sommes également en train de nous interconnecter avec les autres syndicats. Nous avons déjà vu avec trois d'entre eux et bientôt un quatrième. La moitié de la population du département du Doubs sera sécurisée dans la distribution en eau grâce à ces interconnexions." (voir vidéo)
Info +
- Septembre-octobre 2014 : arrêt de la station – Début des travaux
- Février 2016 : réception des travaux
- Cout de l'opération : 6,6 M € financé par la ville de Besançon
- Mandataires de l'opération : Degrémont groupe Suez et Groupe Bonnefoy
- Sous-traitants principaux : Caniotti (génie civil), Gomez (électricité), Arantes (tuyauterie)