Procès pour diffamation : une amende de 10 000€ pour le Pr Humbert

Publié le 11/04/2019 - 17:25
Mis à jour le 07/05/2019 - 16:04

Pour la cour d’appel de Besançon, le Professeur Humbert, ancien chef du service dermatologie de l’hôpital Jean Minjoz, a diffamé le CHRU de Besançon. Il est condamné à 10 000€ d’amende.

© Hélène Loget ©
© Hélène Loget ©

Cette condamnation est une confirmation du jugement en première instance.

La somme de 10 000€ d'amende représente : 4 000€ sont avec sursis et 5 000€ sont les dommages et intérêts. 1€ est destiné à la directrice du CHU comme souhaité.

Rappel de l'affaire...

En septembre 2017, la directrice du CHRU de Besançon avait déposé plainte contre le professeur Philippe Humbert pour diffamation suite aux accusations de « manquements aux procédures » sur des patients en chimiothérapie au service dermatologie.

Le Pr Humbert, chef de service dermatologie de 1993 à octobre 2015 au CHRU de Besançon, avait depuis début 2015, alerté les autorité sur « plusieurs lettres de malades se plaignant d’avoir subi maltraitances et humiliations, et dénonçant une non-assistance à personne en danger ».Il déclarait également « de graves dysfonctionnement » au sein du service dermatologie du CHRU de Besançon dont cinq points de manquements aux procédures :

  • « le non-respect de règles pourtant obligatoires dans la prise en charge du cancer »
  • « des violations de code de la santé publique »
  • « des négligences et traitements non-contrôlés ayant  conduit au décès d’une patiente » des erreurs médicales,
  • « des préjudices pour de nombreux malades ».

Chantal Carroger avait précisé qu’« il n’y a eu aucune situation particulière avant 2015 ». De plus, pas moins de 17 courriers de médecins et d’internes se plaignant du comportement du professeur Humbert ont été reçues par le directeur général de l’époque Patrick Barberousse. « Arrêt pour dépressions graves, jusqu’à vingt messages un dimanche à toute heure du jour et la nuit, menace de ne pas soutenir pour l’obtention de diplôme, du chantage, abus de pouvoir, propos violents voire insultes, nous sommes tous victimes d’harcèlement morale par notre chef de service » avait lu la directrice de l’hôpital lors d’une conférence de presse. Elle avait précisé qu’« il m’a dit qu’il allait pousser la fille d’une patiente à porter plainte contre moi ». Le service dermatologie avait été boycotté pendant 6 mois par les internes.

Le professeur Humbert s’est toujours auto-proclamé comme un « lanceur l’alerte qui a agit dans l’intérêt des patients ».

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

humbert

Procès en diffamation contre le professeur Humbert : renvoi ce 26 septembre 2018

L'avocat du Pr Humbert, maître Uzan, a prévenu le tribunal que ses explications pour la défense de son client prendront "un minimum de 3 heures". • Le procès en diffamation intenté par le CHRU de Besançon à l’encontre du professeur Humbert qui devait se dérouler le 11 juillet dernier à Besançon est renvoyé ce mercredi 26 septembre 2018.

Justice : la décision du procès en diffamation contre le professeur Humbert attendue ce mercredi

Le procès en diffamation intenté par le CHRU de Besançon à l’encontre du professeur Humbert se déroulera ce mercredi 11 juillet 2018 à Besançon. Une plainte avait été déposée par l’hôpital le 24 mars 2017. Le Professeur Humbert avait relevé « des dysfonctionnements » et s’était estimé « victime d’harcèlements » à son tour de la part du CHRU.

Philippe Humbert “déplore” que des poursuites soient engagées à son encontre par l’ARS

L’ancien chef du service dermatologie du CHRU de Besançon « déplore » jeudi 23 mars 2017, les poursuites engagées contre sa personne suite à l’annonce mercredi 22 mars du rapport de l’Agence Régionale de la santé sur les précédentes accusations de « manquement aux procédures » sur des patients en Chimiothérapie.

L’absence de plaintes au CHRU de Besançon est “partiellement faux” selon le professeur Humbert

Suite à notre article de ce mardi 21 mars 2017 dans le quel la direction du CHRU de Besançon indique qu’elle n’a reçu « aucune plainte » de patients, le professeur Philippe Humbert réaffirme ce 22 mars que le CHRU de Besançon un « manque de transparence » au niveau de la communication avec les patients en chimiothérapie et précise que l’absence de plaintes est « partiellement faux ».

Justice

Licenciement d’Alexandra Cordier de la Ville de Besançon : une enquête préliminaire est ouverte pour ”détournement de fonds publics”

Dans son rapport d’observations définitives pour la commune de Besançon, la Chambre régionale des comptes, dont le rapport a été rendu public lors du dernier conseil municipal de Besançon, met en avant la somme de 94.000€ perçus par Alexandra Cordier lors de son licenciement, alors collaboratrice au cabinet du maire de l’époque, Jean-Louis Fousseret, en 2019.

Un militaire en mort cérébrale après une agression à la sortie du QG à Besançon : le troisième suspect activement recherché 

Vendredi 8 novembre, peu avant 4h00, chemin de Mazagran, à proximité de la discothèque Le QG à Besançon, un jeune homme a été retrouvé au sol, inanimé par la police nationale. Selon les caméras de vidéosurveillance de la discothèque et du centre de supervision urbaine, il se serait fait frapper par trois individus de 19 ans. Deux d'entre eux ont été interpellés et le troisième est activement recherché par les forces de l’ordre, a confirmé le procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux ce mardi 12 novembre.

Un homme frappé à mort à Morteau : des faits d’une extrême violence filmés par l’agresseur présumé

Comme nous vous en informions jeudi 7 novembre 2024 sur maCommune.info, une rixe s’est produite mercredi 6 novembre à Morteau entre un jeune homme de 21 ans et un homme d'environ 60 ans. Le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux, a tenu une conférence de presse en présence du lieutenant-colonel Damien Mathieu, commandant en second le groupement de gendarmerie départementale du Doubs.

Gefco : renvoi du procès pour travail dissimulé de chauffeurs d’Europe de l’Est

Le procès à Vesoul de l'ancien transporteur routier français Gefco, poursuivi pour avoir bénéficié d'un système illégal de prêt de chauffeurs venus d'Europe de l'Est, employés en France dans des conditions indignes, a été renvoyé lundi à cause d'une erreur de procédure. Le nouveau procès se tiendra du 7 au 11 avril 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -0.77
chutes de neige
le 22/11 à 12h00
Vent
5.06 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
95 %