Double meurtre en Suisse en 2020 : 30 ans de réclusion requis à Besançon contre un Français

Trente ans de réclusion ont été requis mercredi 3 juillet 2024 à l'encontre d'un Franc-Comtois jugé par les assises du Doubs pour un double homicide et une triple tentative d'homicides commis en février 2020 à Grandson, dans le canton de Vaud, au bord du lac de Neuchâtel, en Suisse.

© Hélène Loget

L'avocate générale, Margaret Parietti, a souligné dans son réquisitoire que "chaque tir était voulu, destiné à une victime, visant un organe vital, touchant toutes les victimes au niveau de la tempe ou de la tête". La magistrate a réclamé 30 ans de réclusion assortie d'une mesure de sûreté de 15 ans et d'un suivi socio-judiciaire de 10 ans à l'encontre de Lucas Valfrey, 25 ans.

L'accusé, qui était poursuivi pour meurtres et tentatives de meurtres, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Les faits se sont déroulés le 29 février 2020 dans un appartement de Grandson, dans l'ouest de la Suisse. Les victimes étaient des ressortissants suisses âgés d'une vingtaine d'années, qui avaient commandé plusieurs kilos de cannabis au jeune Français. Mais ce dernier avait remplacé le produit stupéfiant par du savon.

L'accusé, "pas quelqu'un d'émotif" pour l'expert psychologue

Quand les clients, au moment de la transaction, se sont rendus compte du subterfuge, le Bisontin a saisi une arme et a fait feu avant de prendre la fuite. "Il n'y a pas de place à la qualification de coups mortels avancée par la défense, ça ne peut pas s'expliquer dans le dossier de Lucas Valfrey", a affirmé l'avocate générale, estimant l'intention homicide caractérisée.

Un expert psychologue a notamment estimé que Lucas Valfrey n'était pas quelqu'un d'émotif et qu'il n'avait qu'un but, récupérer l'argent pour payer une dette.

Le jeune homme avait été interpellé quelques jours après les faits à Besançon. La France n'extradant pas ses ressortissants vers la Suisse, deux procédures judiciaires avaient été ouvertes et instruites en parallèle dans les deux pays, ceux-ci travaillant "en étroite collaboration", avait souligné à l'époque le procureur de Besançon, Etienne Manteaux.

Le verdict est attendu mercredi dans la soirée.

(AFP)

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