Double assassinat du 25 août à Besançon : un suspect incarcéré

Un homme suspecté d'être l'auteur d'un double assassinat commis fin août à Besançon, sur fond de trafic de stupéfiants, a été mis en examen et incarcéré, a indiqué mardi 12 novembre le procureur de la ville.

© Schlick Vincent

Il a été mis en examen le 1er novembre pour "double meurtre aggravé en bande organisée, en récidive", et pour "association de malfaiteurs" en lien avec un trafic de stupéfiants, a indiqué le procureur de la République Étienne Manteaux, lors d'une conférence de presse. Cet homme de 36 ans, domicilié en Haute-Saône et déjà condamné à 20 reprises notamment pour évasion, vols à main armée et trafic de stupéfiants, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le suspect "conteste formellement toute participation aux faits", a précisé le magistrat. Il était sorti de prison en février 2024.

M. Manteaux a souligné l'existence "d'éléments particulièrement convergents qui le désignent comme le possible auteur de ce double assassinat", comme sa présence sur des images de vidéosurveillance au moment des assassinats. Le directeur interdépartemental de la police nationale (DIPN) du Doubs, Laurent Perraut, a mis en exergue le travail des enquêteurs qui "a permis malgré les dénégations du suspect de relever assez de preuves pour montrer son implication". Le mis en cause s'était "réfugié au Maroc après la commission des faits", selon le procureur, avant d'être interpellé à son retour en France.

Le dimanche 25 août vers 15 heures, deux hommes âgés de 30 et 24 ans ont été tués avec un pistolet mitrailleur par un individu encagoulé circulant à scooter, dans le quartier de Montrapon. Le premier, un Tunisien en situation irrégulière, a été touché par trois balles alors qu'il tournait le dos au tireur.

Le second, principale cible du tireur d'après les enquêteurs, a été atteint alors qu'il était de dos par cinq projectiles, dont un à bout touchant au niveau de la tête.

"À Besançon, il y a une réalité de passages à l'acte particulièrement violents"

Un troisième individu, le petit-frère de la seconde victime, a également été visé, sans être touché. La piste d'un règlement de compte sur fond de trafic de stupéfiants est privilégiée. Les victimes étaient connues des services de police, plus particulièrement la seconde, pour des affaires en lien avec les stupéfiants. "A Besançon il y a une réalité de passages à l'acte particulièrement violents (en lien avec le trafic de stupéfiants), mais aussi une très grande réactivité de la police pour identifier et interpeller les auteurs", a souligné Étienne Manteaux.

L'enquête confiée à la direction de la criminalité organisée et spécialisée (ex-PJ) de Besançon se poursuit.

(AFP)

Quitter la version mobile