Contrôlée positive à l’EPO le 18 septembre 2019 à l’issue d’un stage à Font-Romeu, un autre contrôle pratiqué cinq jours plus tard le 23 septembre à Doha avant les Mondiaux-2019 d’athlétisme, avait de nouveau révélé des traces d’EPO dans le sang de l’athlète, quintuple championne de France et spécialiste du 3.000 m steeple.
Alors qu'elle risquait jusqu'à huit ans de suspension, ce qu'avait demandé l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), elle avait finalement écopé d'une suspension de deux ans en avril 2021 prononcée par la commission des sanctions de l'AFLD. En plus de la prise d'EPO, l'AFLD demandait à ce que l'athlète soit sanctionnée également pour avoir falsifié des éléments du contrôle antidopage, notamment en influençant le témoignage de son ex-entraîneur et ex-beau-père, Alain Flaccus.
Celui-ci s'était dans un premier temps accusé d'avoir injecté de l'EPO à l'athlète lors d'un massage avant de revenir sur ses aveux. L'AFLD estimait que ce témoin avait été manipulé par l'athlète, et avait également menti sur sa géolocalisation les jours précédant son contrôle. Mais, la commission des sanctions ne l'avait pas suivie sur cette voie, et avait été sensible aux arguments de la défense d'Ophélie Claude-Boxberger.
La présidente de l'AFLD avait fait appel de cette suspension de deux ans devant le Conseil d’État, estimant la sanction "insuffisamment sévère", a expliqué le rapporteur public du Conseil d’État lundi.
Le rapporteur, dont les conclusions sont suivies dans la très grande majorité des cas, a estimé lors de l'audience que les "circonstances particulières" soulevées par la défense de l'athlète ne permettaient pas de réduire la suspension et a donc demandé de lui infliger quatre ans de suspension. Quant au délit supposé de falsification, il a estimé que les faits n'étaient pas suffisamment caractérisés pour les retenir.
En septembre 2021, Alain Flaccus, poursuivie par Ophélie Claude-Boxberger pour "empoisonnement", avait été relaxé par le tribunal de Montbéliard.
(Avec AFP)