Avec ce "comité des solutions", la ministre explique que depuis son lancement en mars dernier, "il a permis de recenser près de 900 usages de produits phytosanitaires autorisés ailleurs en Europe, mais interdits en France. Parmi eux, 50 % présentent ont prouvé leur efficacité et leurs avantages pour nos systèmes de production".
Une affirmation que la députée du Doubs ne voit pas d’un bon œil : "Accorder des dérogations pour certains de ces produits, accélérer la mise à disposition de produits utilisés ailleurs. On se pince…" (…) Les agriculteurs constituent, selon la MSA, une des populations les plus exposées à de graves maladies (cancers, Parkinson, Alzheimer) liées à l’usage de pesticides toxiques ; de lui rappeler qu’une bonne partie de notre ressource en eau potable est contaminée par des pesticides – atrazine hier, métalochlore aujourd’hui – ou des PFAS, dont il faut rappeler qu’ils sont utilisés de façon banale comme cofacteur de pesticides en agriculture", précise Dominique Voynet.
Et de rappeler que le chlordécone "a empoisonné les Antilles, et a longtemps lui aussi bénéficié de dérogations... avant que des procès ne tentent de faire valoir l’écrasante responsabilité des ministres qui prirent la décision sous la pression des lobbies bananiers".
Pour la députée, les agriculteurs veulent "être rémunérés dignement par le prix des produits mis sur le marché, comme le prévoient les lois Egalim qu’aucun ministre de l’Agriculture ne semble vouloir faire respecter".