Il s'agit d'un morceau de tissu de 1 cm2 taché par le sang du souverain pontif lors de sa tentative d'assassinat en mai 1981, a indiqué à l'AFP le maire de Paray-le-Monial, Jean-Marc Nesme, confirmant des informations du Journal de Saône-et-Loire.
La gendarmerie de Paray a été chargée de mener l'enquête après une plainte déposée par la paroisse, comme l'a confirmé le parquet de Mâcon à l'AFP.
Un vol découvert "le soir, par le sacristain qui fermait la basilique"
Le vol aurait eu lieu "entre le 8 et le 9 janvier", et a été découvert "le soir, par le sacristain qui fermait la basilique", selon le maire. La relique se trouvait dans l'une des trois chapelles de la basilique, "dans un petit boîtier, placé sous une cloche en verre", sous une photo du pape polonais.
La relique avait été donnée à la paroisse par l'archevêque de Cracovie en 2016, en souvenir de la tentative d'assassinat du 13 mai 1981 qui valut trente ans de prison à un militant turc ultranationaliste. Le musulman avait ouvert le feu sur le souverain pontife sur la place Saint-Pierre du Vatican à Rome, justifiant ensuite son geste par une "mission divine".
Des "liens étroits" unissent la ville mariale de Paray-le-Monial et Jean Paul II qui y avait présidé une messe en octobre 1986 "devant 150.000 fidèles", selon M. Lesme, qui a eu des responsabilités dans le groupe d'amitié France-Saint-Siège quand il était député.
Considéré comme l'un des joyaux des églises romanes de Bourgogne, la basilique du Sacré-Coeur de Paray-le-Monial a été construite par les moines de Cluny au XIIe siècle et attire chaque année des milliers de croyants.
Une des deux balles qui ont failli coûter la vie de Jean Paul II est également devenue une relique : elle est sertie dans la couronne en or massif de la statue de la Vierge de Notre-Dame de Fatima, au Portugal, à laquelle le pape vouait une dévotion particulière, persuadé qu'il lui devait la vie.
(Source AFP)