Les manifestants ont défilé dans les rues de la ville derrière une banderole où était imprimé l'appel à témoin, avec la photo des trois disparus, diffusé par la gendarmerie depuis début février, et où on pouvait lire : "Mobilisons-nous pour retrouver Sophie, Yumi, Liam. Aidez-nous, opérateurs téléphoniques, réseaux sociaux, médias,...".
Rappel des faits
Résidant à Saint-Romain-sous-Gourdon (Saône-et-Loire), Sophie Zizzutto, 39 ans, a été vue la dernière fois quand elle est allée chercher ses deux enfants, une fillette de 7 ans et un garçon de 3 ans, à l'école le 28 janvier
en fin d'après-midi. Leur disparition a été signalée le 31 janvier par son
ex-mari, Vincent Zizzutto, inquiet de ne pas parvenir à la joindre. Une information judiciaire a été ouverte le 12 février pour "disparitions inquiétantes".
Le père des deux enfants disparus a dit n'avoir "toujours aucune nouvelle" de son ex-femme
"Cette marche a pour but notamment de sensibiliser les opérateurs téléphoniques afin qu'ils diffusent les appels à témoin par MMS pour les cas de disparitions inquiétantes faisant l'objet d'une information judiciaire, cela n'inonderait pas les gens puisqu'il y en a environ un par mois en moyenne", a déclaré à l'AFP M. Zizzutto. Le père des deux enfants disparus a dit n'avoir "toujours aucune nouvelle" de son ex-femme et les sondages de points d'eau effectués les jours précédents par les enquêteurs n'ont "rien donné".
"Je suis toujours convaincu qu'ils vont revenir"
Après que le témoignage d'une femme affirmant avoir vu la mère de famille près de la gare de Troyes eût été définitivement écarté, les gendarmes poursuivaient "l'étude" d'un nouveau témoignage, assurant les avoir aperçus "la semaine dernière dans un supermarché à Aubagne", dans les Bouches-du-Rhône, selon M. Zizzutto. "Je suis toujours convaincu qu'ils vont revenir", a-t-il ajouté.
La gendarmerie de Mâcon, chargée de l'enquête, avait précisé dans son appel à témoin que Mme Zizzutto était susceptible de circuler à bord de son véhicule, une Citroën Saxo grise, immatriculée CE-311-VK. Décrite comme "fragile psychologiquement", la trentenaire vivait séparée du père de ses enfants, mais elle entretenait de "bonnes relations" avec ce dernier, avait pour sa part indiqué le procureur de Chalon-sur-Saône, Christophe Rode.