Disparition d'un patient de Novillars : le syndicat Sud de l'hôpital balance !

Publié le 30/08/2014 - 16:15
Mis à jour le 31/08/2014 - 14:44

Suite au tourbillon médiatique et à la panique des Bisontins et de la population aux alentours provoqués par la médiatisation de la disparition d’un patient de l’hôpital psychiatrique de Novillars ce jeudi 28 août 2014, le syndicat Sud de l’établissement a décidé de réagir dans un communiqué. Il dénonce des dysfonctionnements de l’hôpital que ce soit au niveau matériel ou administratif avec beaucoup d’ironie. Par ailleurs, la presse locale en prend également un coup…

 ©
©

"Fais-moi peur !

Un patient en HO judiciaire qui fugue de l’hôpital et voilà la machine médiatique, policière, administrative qui s’emballe.

  • La presse écrite produit un article obscène et truffé d’erreurs où la notion de secret médical est rangée au musée des antiquités. Digne des meilleurs discours de Sarkozy sur la psychiatrie sécuritaire.
  • La police amène les chiens qui ont repéré, les braves bêtes, que la piste du fugueur s’arrête de l’autre côté de la fenêtre de sa chambre.
  • La préfecture déclenche une enquête administrative, dont une des premières questions est de savoir comment les fenêtres peuvent s’ouvrir si facilement. La bonne blague ! La préfecture et l’ARS sont bien les seules à ne pas savoir que les soignants et ASH des unités d’admission dénoncent la mauvaise qualité (c’est un euphémisme) de ces fenêtres, depuis 2008.

Une mise au point s’impose donc.

Par les temps qui courent, le préfet du Doubs et de la région, M. Stéphane Fratacci, rencontre des pannes de stylos. Quiconque arrive au CH de Novillars en HO et quelles qu’en soient les raisons, se verra refuser ses premières permissions de sortie par la Préfecture. Cela, en faisant fi des certificats médicaux.

De plus, même lorsque ces permissions sont enfin acceptées par le préfet, il faut que les patients soient accompagnés, souvent, par deux soignants. Quand on connait le niveau des effectifs imposé par l’état – dont le préfet est le représentant – c’est mission impossible.

Comment s’étonner ensuite du désespoir de patients qui voient la possibilité de permission et, à fortiori, de levée d’HO et de sortie s’éloigner de jour en jour ?

La presse écrite ne s’est pas souciée du sort des soignants et des patients de bien des unités – les Gentianes/Rosiers, par exemple – dont les équipes ont tourné, durant tout l’été, sous l’effectif minimum et dont les patients n’ont, parfois, même pas pu sortir de leur chambre, certains jours !

Le préfet ne doit pas se souvenir que la moitié des lits de psychiatrie a été supprimé en 20 ans. Que les budgets des hôpitaux publics sont réduits par les gouvernements successifs, d’année en année, tout comme les effectifs.

L’image du fou dangereux en cavale fait vendre du papier, s’agiter les administrations et les bureaucraties. Le sort des hôpitaux publics : bâtiments, personnel, patients, laissés en déshérence par les politiques d’austérité, c’est peut-être moins porteur. Mais il s’agit de notre quotidien. Au CH de Novillars, comme dans tous les hôpitaux du pays.

Pourquoi cela ne fait-il pas la Une des journaux ?"

(Communiqué)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Social

T. de Belfort : la cellule de centralisation des signalements des victimes a prouvé son utilité

Chef de file de l’action sociale, le Département du Territoire de Belfort a souhaité renforcer son action à l’égard des personnes adultes vulnérables et/ou victimes en créant une cellule interne de signalement à destination des professionnels des services du social. Après un an d’expérimentation, voici le bilan communiqué vendredi 14 février 2025.

Handicap dans le Doubs : quoi de neuf depuis la loi de 2005 ?

Tous les 30 ans depuis 1945, une loi est votée pour l’égalité des droits et des chances des personnes en situation de handicap. La dernière date du 11 février 2005. À l’occasion des 20 ans de sa promulgation, une matinée d’échanges s’est déroulée mercredi 12 février 2025 à la Fondation Pluriel à Besançon en présence de représentants de l’État et des institutions locales ainsi que des entreprises, des associations et des personnes en situation de handicap.

Abri de nuit de Besançon : le nom de Marguerite Vieille Marchiset remplace celui de l’Abbé Pierre

Autrefois connu sous le nom de l’abri de nuit Abbé Pierre, l’abri de nuit pour les sans-abris situé au 9 avenue Edgar Faure à Besançon a été rebaptisé abri de nuit Marguerite Vieille Marchiset mercredi 5 février 2025 en présence de la famille et d’élus. Une manière pour la maire de Besançon Anne Vignot, de "rétablir une justice", en rendant cette fois hommage à la femme politique qui a permis de donner vie à ce lieu. 

Les Restos du Coeur recherchent 1.500 bénévoles pour la collecte nationale du mois de mars

Dans le Doubs, les Restos du Coeur recherchent des bénévoles pour organiser leur grand week-end de collecte prévu les 7, 8, et 9 mars 2025. Face à une précarité grandissante, l’événement devient selon l’association "vitale pour répondre aux besoins des plus démunis et assurer la continuité des activités de l’association".

À Besançon, l’abri de nuit Abbé Pierre très prochainement renommé Marguerite Vieille Marchiset

Suite à une décision prise par la maire de Besançon Anne Vignot en septembre 2024 et validée par le conseil municipal après les révélations d’agressions sexuelles commises par l’Abbé Pierre, l’abri de nuit portant le nom de ce dernier sera renommé par le nom d’une personnalité féminine locale le 5 février 2025.

Cent pour un toit Besançon : une nouvelle association pour loger pour des familles en grande difficulté

Créée à l’été 2024, l’association Cent pour un toit Besançon s’engage à offrir un logement temporaire aux familles en situation de grande précarité. Cette initiative s’adresse aux foyers, avec ou sans titre de séjour, exclus des dispositifs d’aide publique.

Financement 2025 : la Mission locale à Besançon tire la sonnette d’alarme

Dans un communiqué du 23 janvier, la Mission locale du bassin d’emploi de Besançon lance une campagne au niveau nationale pour sensibiliser le public, alerter les élu(e)s et les institutions et défendre l’avenir des jeunes. ”Au moment où l’État et les collectivités votent leurs budgets, des milliers de jeunes risquent de se retrouver sans solution d’accompagnement cette année”, selon l’organisation.

Maisons de retraite : de nouvelles règles de tarification dans certains Éhpad en 2025

Un décret publié au Journal officiel du 1er janvier 2025 modifie les conditions dans lesquelles certains Éhpad peuvent pratiquer des tarifs d’hébergement différents selon que leurs résidents bénéficient ou non de l’aide sociale à l’hébergement. Il est établi que la majoration de tarif pour les personnes qui ne perçoivent pas cette aide doit être au maximum de 35 %.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.21
couvert
le 23/02 à 09h00
Vent
0.88 m/s
Pression
1030 hPa
Humidité
94 %