Vers 9H30, la juge Sabine Khéris est arrivée sur place, suivie par Corinne Herrmann, l'une des avocates de la famille d'Estelle Mouzin et de Me Richard Delgenes, conseil de l'ex-épouse du tueur en série, Monique Olivier.
Cette septième campagne de fouilles, entamée lundi, est pour l'heure restée infructueuse, comme les fois précédentes.
Les recherches doivent être menées en présence de Monique Olivier, en suivant notamment ses indications, sur une parcelle jouxtant une zone déjà fouillée en juin, sur un terrain de "quatre ou cinq hectares", a expliqué lundi soir à la presse un autre avocat de la famille d'Estelle, Didier Seban.
Lundi, une "petite zone" a été explorée, mais "c'était beaucoup une préparation du terrain", et "c'est à partir de mardi qu'on ira creuser de manière plus approfondie", a ajouté Me Seban.
Le 1er avril, Monique Olivier avait pour la première fois reconnu un rôle dans la séquestration d'Estelle, enlevée à neuf ans, le 9 janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne). Elle avait précisé avoir accompagné Michel Fourniret au bord du bois d'Issancourt-et-Rumel pour le laisser aller enfouir le corps de la fillette.
"J'espère que ce seront les dernières (fouilles) et qu'on retrouvera le corps d'Estelle", a déclaré Me Seban lundi soir.
Rappel des faits
Le village d'Issancourt-et-Rumel se situe à quelque 4 km de Ville-sur-Lumes, où, toujours selon Monique Olivier, Michel Fourniret a séquestré, violé et tué Estelle, dans une maison appartenant à sa soeur. L'ADN partiel de la petite fille a été retrouvé à deux endroits sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.
Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, Michel Fourniret avait fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans la disparition d'Estelle Mouzin. Il est mort à 79 ans à Paris le 10 mai.
(Source AFP)