"Aujourd'hui, nous cherchons un ou plusieurs repreneurs", a indiqué la directrice générale Céline Boidevezi, précisant que le site dispose de "trois pôles d'activités": les confiseries, les barres chocolatées et aux céréales et le chocolat liquide ou pépites pour cookies vendues à d'autres professionnels du secteur.
Le tribunal de commerce de Dijon, qui a prononcé l'ouverture du redressement judiciaire, a fixé la date de dépôt des offres au 27 novembre. Une audience est prévue pour faire le point le 4 décembre. "Nous avons des difficultés depuis mi-2016: notre fournisseur unique de cacao à l'époque a déposé le bilan, nous empêchant de livrer nos clients correctement", a expliqué Mme Boidevezi, selon laquelle un plan de refinancement avait été mis en place à l'été 2017 mais beaucoup de clients
étaient déjà partis.
L'entreprise, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 48 millions d'euros en 2016, devrait tout juste dépasser 30 M EUR en 2017 et sa trésorerie ne couvre ses besoins que pour quelques mois. Site historique de fabrication des escargots de Bourgogne en chocolat Lanvin, lancés dans les années 1930, l'usine a connu une histoire mouvementée depuis la fin du XXe siècle.
Reprise à la fin des années 80 par Nestlé -qui y fabriquera ses barres "Lion"-, elle passe dans les années 2000 entre les mains du groupe suisse Barry Callebaut, numéro un mondial du cacao et des préparations à base de chocolat, puis d'un groupe d'investisseurs.
En 2015, l'usine est placée en redressement judiciaire, avant d'être reprise par les fonds d'investissement néerlandais Varova et Nimbus, entre autres. "On a vu l'entreprise périr sous nos yeux", a déploré l'élu CFDT, Christian Bougnon, qui critique le désengagement "des fonds d'investissement à l'été 2016". "On les tient pour responsable de cette dégradation: ils auraient dû investir ou passer la main", a-t-il ajouté.
L'entreprise commercialise son propre chocolat "Prestige de Bourgogne" et produit également pour de grandes marques et des enseignes de la grande distribution.
(avec AFP)