"Juncker va indiquer la voie à suivre, je souhaite que tout le monde s'engage dans la voie du compromis", a ajouté M. Moscovici, interrogé sur RTL. Il existe encore "des marges pour la négociation" avec la Grèce, Athènes étant à "quelques centimètres" d'un accord avec ses créanciers, a-t-il assuré. Pour la Commission européenne, "la porte est toujours ouverte" aux discussions. "Chacun a envie que la Grèce reste dans la zone euro", a-t-il assuré.
Les pourparlers doivent cependant se poursuivre "sans faiblesse, il ne s'agit pas tout à coup de dire que tout est possible", a ajouté M. Moscovici. L'enjeu désormais est de voir "comment parvenir à convaincre le gouvernement grec d'appeler à voter oui" au référendum qu'il a convoqué, un scrutin qualifié de "coup politique" par le commissaire européen. Le Premier ministre, Alexis Tsipras, a en effet pris par surprise ce week-end ses interlocuteurs en invitant les Grecs à se prononcer dimanche prochain sur la proposition d'accord faite par ses créanciers et en appelant à y voter non.
"Ce qui est en jeu, ce n'est pas la présence ou pas de la Grèce dans la zone euro, c'est la poursuite de réformes qui permettent cela", a assuré M. Moscovici en appelant les citoyens grecs à "prendre leur responsabilité". Si le non devait l'emporter, "nous arriverons dans une situation où il faudra tirer les conséquences de tout cela."
Face aux risques de perturbations sur les marchés financiers, "la zone euro a tous les moyens de traiter toutes les situations beaucoup plus solidement qu'il y a trois ans", et les "impacts éventuels sur l'économie française seraient très limités", a-t-il par ailleurs assuré.
(Source : AFP)