"Tout cela est en discussion (...) Christophe Sirugue travaille avec l'ensemble des acteurs pour trouver et présenter les solutions qui doivent répondre à l'objectif qui a été arbitré par le président de la République sur le maintien de l'activité à Belfort". Sirugue fera la présentation des solutions proposées "dans les jours qui viennent", a-t-il ajouté, sans confirmer la date du 30 septembre évoquée dans la presse. Outre la piste d'une commande de 6 TGV par la SNCF pour la liaison Lyon-Turin, déjà évoquée par le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies, Europe 1 a affirmé jeudi que le gouvernement discuterait d'une éventuelle reprise de certains salariés du site d'Alstom par le géant industriel américain General Electric, qui dispose lui-même d'importantes activités à Belfort.
Un porte-parole de GE interrogé a toutefois démenti l'information de la radio, tout en reconnaissant discuter avec le gouvernement de l'application de ses engagements en matière d'emploi en France. "General Electric ne confirme pas l'information d'Europe 1. Les discussions à Bercy ont porté sur l'engagement de GE de créer 1.000 emplois nets sous trois ans et ont constitué un point d'étape", a précisé le porte-parole du groupe américain.
Un calendrier précis des prochaines rencontres
Le calendrier s'est précisé ces derniers jours avec l'annonce d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire, d'une audition du patron du groupe à l'Assemblée nationale et d'une réception des syndicats à Bercy. Le CCE extraordinaire, consacré au sort de l'usine de locomotives de Belfort, est convoqué pour lundi après-midi au siège du groupe à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Un second CCE, celui-là ordinaire, suivra mardi matin. Les 9.000 salariés des douze sites français sont appelés à la grève le même jour et une manifestation est prévue à Saint-Ouen à 11H00.
Le PDG d'Alstom, Henri Poupard-Lafarge, sera ensuite auditionné par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, mardi à 13H45. Enfin, le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue, doit recevoir les syndicats à Bercy, la date du vendredi 30 septembre étant pressentie de source syndicale.
Le constructeur ferroviaire Alstom a annoncé il y a deux semaines son intention d'arrêter d'ici à 2018 la production de trains dans l'usine franc-comtoise de Belfort, berceau historique du groupe où travaillent plus de 400 personnes. Cette décision a provoqué une cascade de réactions politiques et un bras de fer avec le gouvernement, qui a engagé une concertation avec tous les acteurs de la filière pour tenter d'apporter à Alstom des commandes qui l'amèneraient à revoir sa décision.