”Des soldes d’hiver toujours trop tôt !” selon le président du l’Union des commerçants de Besançon

Comme chaque année, les soldes d’hiver démarrent le deuxième mercredi du mois de janvier alors que les consommateurs sortent à peine des fêtes pendant lesquelles les dépenses ont été nombreuses. Pour Serge Couësmes, président de l’Union des commerçants de Besançon, ”ces soldes arrivent toujours trop tôt”.

© Hélène Loget

Ce mercredi 8 janvier, les magasins affichent les soldes dans leur vitrine et proposent des promotions qui évolueront au gré des démarques jusqu’au 4 février. Mais pour Serge Couësmes, les soldes d’hiver ne tombent plus au bon moment. ”Plus ça avance, moins elles ont d’impact”, nous dit-il, ”elles sont beaucoup trop tôt dans la saison : on est encore en plein hiver qu’il faut déjà solder les vêtements d’hiver alors que normalement, ça sert à se débarrasser de ce type de produit en fin de saison.” Le président de l’UCB ajoute que ”c’est dommage de gâcher les ventes de la saison, c’est une grosse perte de marge pour les commerçants, et c’est la marge qui permet de payer les loyer et les salariés, il ne faut pas les oublier les marges, on ne vit pas sans marge !”

Pour un décalage d’un mois

Point positif malgré tout, il fait froid, ce qui peut donner envie aux consommateurs d’acheter des vêtements d’hiver et d’écouler les stocks des magasins. ”C’est sûr que ça incite à acheter des produits d’hiver, on perd de la marge mais on vend mieux le produit, c’est sûr que s’il fait 40°C on ne vend plus de pull…”, ironise Serge Couësmes tout en soulignant qu’il s’agit d’”un équilibre un peu bizarre.”

Selon lui, l’idéal serait de reporter les soldes d’un mois, soit début février, ”ce serait plus logique, ce serait plus loin des fêtes”, argumente-t-il.

Des promos toute l’année qui zappent le rendez-vous des soldes... ou pas ?

Fini les grandes files d’attente devant les boutiques le premier jour des soldes pour être les premiers à profiter des promos. Les chaînes de magasins, aujourd’hui nombreuses au centre-ville de Besançon, comme dans tous les centre-villes français, peuvent se permettre de casser leurs prix toute l’année. Ainsi, les périodes de soldes sont beaucoup moins attendues dans ces enseignes. ”Les chaînes n’ont pas les mêmes intérêts économiques que les indépendants. Pour ces derniers, les soldes ont un intérêt dans le but de refaire de la trésorerie, mais je le répète, il ne faut pas que ce soit au détriment de la marge, il faut que les gens comprennent que si on ne gagne pas d’argent, on ne paie pas les salariés”, martèle le président de l’Union des commerçants de Besançon.

En définitive, l’intérêt des soldes résident, encore de nos jours et sans aucun doute, dans les boutiques indépendantes comme il en existe encore au centre-ville de Besançon. Ne fonctionnant pas comme les grandes enseignes, elles conservent toujours le côté exceptionnel et attendu des soldes.

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Concernant les dernières fêtes de fin d'année, le bilan du commerce à Besançon n'est pas exceptionnel. Selon Serge Couësmes, "ça n'a pas été la folie, les fêtes ressemblaient à 2023, mais avec un découpage calendaire moins favorable pour les commerçants que l'année dernière". Et de préciser qu'"il faut regarder plutôt le bilan sur novembre et décembre plutôt que se focaliser uniquement sur décembre, pour avoir un ressenti et globalement ça s'est bien passé". Enfin, le président de l'UCB se réjouit du succès du grand jeu-concours "Calendrier de l'Avent" organisé par l'association du 1er au 25 décembre : "on a redistribué pas loin de 15.000€ en numéraire et en cadeaux au centre-ville, ça a bien fonctionné, on est content de cette opération !".

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