INSOLITE
Sur la photo, visible également sur les réseaux sociaux, tous posent nus devant une bibliothèque vide, abrités seulement derrière quelques livres pour la jeunesse dont, au centre, le fameux "Tous à poil" qui aborde la question de la nudité, raillé par M. Copé.
"Tous à poil contre la censure !", proclame le communiqué signé par quatorze professionnels du livre du Nord/Pas-de-Calais - éditeurs et libraires -, "à poil pour montrer (leur) soutien aux auteurs et aux livres injustement attaqués".
"L'idée c'était de réagir face à toute la polémique qu'il y avait au sujet des livres jeunesse. On est plusieurs acteurs du livre en Nord/Pas-de-Calais à avoir été un peu choqués", a expliqué à l'AFP Emily Vanhée, présidente de l'association Libr'Aire et libraire à Roubaix.
"On soutient aussi ces éditeurs, ces auteurs, qui ont aussi le courage de prendre parti. Le livre n'est pas quelque chose qu'on peut censurer. On est prêts à oser un peu le ridicule pour défendre nos idées", a-t-elle ajouté.
Un livre pour encourager la lecture chez les jeunes
Le livre "Tous à poil" est composé de courts textes, "à poil la maîtresse !", "à poil le policier !", "à poil les voisins !", accompagnés de ces personnages qui font partie "du quotidien ou de l'imaginaire des enfants", en train de se dévêtir.
Le 9 février, le président de l'UMP Jean-François Copé avait brandi et critiqué le livre, qu'il avait présenté comme recommandé aux enseignants pour les classes primaires -- il s'agit en fait, selon le gouvernement, d'un ouvrage recommandé par une association encourageant la lecture chez les jeunes dans la Drôme et l'Ardèche, repris par l'académie de Grenoble.
"Ces livres existent; ils sont recommandés dans l'ABCD de l'égalité et par le Centre national de documentation pédagogique", avait affirmé mercredi 12 février 2014 M. Copé.
"Il n'a jamais été question de proposer de les interdire dans les librairies ou dans les bibliothèques. Je demande seulement qu'ils ne servent pas de support d'enseignement aux enfants de maternelle ou de primaire", avait encore dit le député-maire de Meaux.
(Source AFP)