Des "polluants éternels" trouvés dans l’eau du robinet de Saint-Vit : existe-t-il un risque pour la santé des habitants ?

Publié le 19/09/2024 - 18:01
Mis à jour le 19/09/2024 - 18:05

La cellule d’investigation de Radio France a révélé jeudi 19 septembre 2024 la présence de Pfas, parfois à des taux élevés, appelés également ”polluants éternels”, qui sont des substances chimiques qui peuvent dans certains cas, être nocives pour la santé humaine, dans l'eau du robinet. Dans cette enquête, la commune de Saint-Vit fait partie des villes citées.

Selon les informations de France Bleu Besançon (l’une des antennes locales de Radio France), sur les 25 Pfas recherchés, six ont été détectés dont trois sont interdits en France et/ou particulièrement cancérogènes dans l'eau de Saint-Vit. La somme des 20 Pfas mentionnés par la réglementation, qui prendra effet au 1er janvier 2026, est de 14,1 nanogrammes par litre d’eau à Saint-Vit. À noter que le seuil maximal fixé par cette même règlementation est de 100 nanogrammes par litre. 

”L’eau est conforme sur la commune de Saint-Vit, mais ça nous inquiète”, a déclaré Christophe Lime, vice-président de Grand Besançon Métropole en charge de l’eau et de l’assainissement, lors d’une conférence de presse organisée en urgence ce jeudi après-midi à Besançon, ”mais quand on trouve un certain nombre de produits, même si on est largement sur un seuil inférieur, ce n’est pas une raison de ne pas nous en occuper.”

C’est pourquoi Grand Besançon Métropole, avec l’appui de l’ARS Bourgogne Franche-Comté, va établir un travail de recherche de l’origine de ces molécules chez des industriels potentiellement producteurs de ces Pfas ainsi qu’auprès des sapeurs-pompiers qui utilisent des mousses composé de Pfas pour éteindre des sinistres en présence d’hydrocarbure par exemple. (Plus d’informations dans notre interview en vidéo ci-contre)

Ailleurs dans le Grand Besançon Christophe Lime assure qu’il n’y a pas de Pfas dans les autres sources. ”On est à 0,0124 nanogrammes par litre d’eau”, nous dit-il. ”Il faut continuer de boire de la bisontine”, ajoute le vice-président de GBM.

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