Pour chaque box une thématique, l’univers marin, les girafes, les oiseaux ou encore les voitures, les jeunes patients du CHU Minjoz auront désormais de quoi se distraire lors de leur prise en charge au service des urgences pédiatriques.
Baptisé "Mon ciel enchanté", le dispositif a été financé par le CHU de Besançon avec le soutien de la Fondation des hôpitaux (Pièces jaunes) et de l’association des soignants et des urgences "Les ptits bobo’nheurs". L’artisan pâtissier chocolatier Xavier Brignon a également participé à hauteur "d’un gros chèque" nous a précisé le directeur de la communication Jonathan Debauve.
L'hypoanalgésie pour prévenir et traiter la douleur
Faciliter la distraction et l’évasion imaginaire, c’est l’objectif de ces dalles colorées, fixées au plafond de la salle de soins, qui proposent des petits jeux. Labyrinthe, trouver l’intrus, objets cachés ou encore jeu des 7 différences, il y en a pour tous les goûts. La technique repose sur l’hypoanalgésie, déjà utilisée dans d’autres services du CHU pour prévenir et traiter la douleur lors des soins.
Selon Anne-Françoise Baron, cadre sup du pôle pédiatrie, il s’agit de "déplacer l’attention des enfants en les emmenant dans un autre univers pour qu’ils se concentrent sur autre chose que le soin en cours". Un dispositif auquel les enfants sont particulièrement réceptifs et qui a pour effet indirect de soulager les parents. La prévention de la douleur est "fondamentale" pour la soignante qui nous précise que "l’anxiété augmente la douleur" donc "tous les moyens sont bons pour tenter de la réduire".
"Les enfants sont moins angoissés au moment des soins, et l’hospitalisation devient ainsi un meilleur souvenir" nous précise encore Anne-Françoise Baron qui ajoute que cela "évite également le traumatisme de l’hospitalisation qui peut laisser des séquelles à l’âge adulte et amène à repousser ou redouter la prise en charge de soins".
Enfin, l’autre intérêt de focaliser l’attention des jeunes patients est "de réduire les traitements médicamenteux qui ne sont pas anodins" d’après le chef de service des urgences pédiatriques Gérard Thiriez. "Tout ce qui peut faire diminuer l’apport de médicaments surtout en pédiatrie, c’est un plus" conclut-il.
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