Sur prescription médicale, les patients de plus de 3 ans peuvent consulter un psychologue référencé sur le site "MonPsy", et bénéficier d'un entretien d'évaluation et de sept séances de suivi par an, remboursés par l'Assurance maladie. Le patient repart sans rien régler au praticien : 60 % des frais sont pris en charge par la Sécu, et 40 % par la complémentaire santé.
Le dispositif "MonPsy" s'adresse aux Français souffrant de troubles dépressifs et anxieux d'intensité "légère à modérée", selon la plateforme. Mais en cas "de risques suicidaires" ou d'apparitions de troubles "plus sévères", le ministère précise que le patient sera "orienté vers des soins plus spécialisés".
- Environ 1.000 praticiens "volontaires" seront référencés sur le site monpsy.sante.gouv.fr au moment du lancement, a indiqué mi-mars le ministre de la Santé Olivier Véran.
La réforme ne fait pas l'unanimité dans la profession. Une tribune publiée le 29 mars dans le quotidien Le Monde appelle au boycott du dispositif "MonPsy", qualifié de "poudre aux yeux". Les signataires, plus de 2.000 selon le collectif de psychologues, considèrent entre autres que le dispositif exclut les troubles les plus graves et jugent les tarifs insuffisants (40 euros la première séance, et 30 euros les suivantes). Le ministère de la Santé indique que le calcul des coûts a tenu compte de la durée moyenne d'une séance, estimée à "environ 40 minutes".
En septembre, Emmanuel Macron avait appelé à mettre plus de moyens dans le secteur. "La pandémie a révélé l'importance du sujet de la santé mentale", avait alors déclaré le chef de l'Etat, au moment de l'annonce du dispositif.
(Source AFP)