Dès jeudi, le pass sanitaire concernera aussi les ados

Au tour des adolescents de devoir présenter le fameux QR code : à partir du 30 septembre 2021, les mineurs âgés d’au moins 12 ans et deux mois devront être munis du pass sanitaire pour prendre le train, aller au cinéma ou à la piscine.

© D Poirier

L'obligation du port du masque à l'école primaire sera levée à partir du 4 octobre dans les départements les moins touchés par l'épidémie de Covid-19. Mais le pass sanitaire est pour l'instant maintenu partout en France. Un projet de loi pour le proroger au-delà du 15 novembre est d'ailleurs en cours d'élaboration.

Pour les ados d'au moins 12 ans, l'entrée en vigueur de ce pass, initialement prévue le 30 août, avait été reporté au 30 septembre après un vote des députés en juillet.

Début septembre, le gouvernement a également décidé de repousser de deux mois l'âge d'entrée dans le pass pour les jeunes, afin de permettre à tous d'être vaccinés à temps.

Dimanche, le Premier ministre Jean Castex a indiqué que le gouvernement souhaitait maintenir la gratuité des tests pour les mineurs. Ces tests seront déremboursés au 15 octobre, sauf motif médical.

En Bourgogne Franche-Comté, 76,4% des adolescentes de 12 à 17 ans ont reçu au moins une première dose contre 72,1% en moyenne nationale. Le département du Doubs est toujours à la traine sur cette tranche d'âge (68,7%) contre plus de 81 % en Haute-Saône et plus de 85 % dans la Nièvre et la Saône-et-Loire.

Par ailleurs, 6 ados de 12 à 17 ans sur 10 sont complètement vaccinés (64% en France - près de 68 % en Bourgogne Franche-Comté). Restent à ce jour quelque 1,4 million de jeunes non vaccinés.

A la rentrée, le gouvernement a lancé une campagne de vaccination dans les établissements scolaires mais elle n'a pour l'heure que des effets marginaux. Moins de 30.000 doses ont été injectées dans ce cadre, selon des chiffres donnés mardi par le ministère de la Santé.

"Il y a parfois quelques (...) difficultés dans le recueil de l'adhésion des familles", a admis le ministère lors d'une conférence de presse.

Car cette vaccination se fait sur la base d'un double volontariat, à la fois du jeune concerné et de ses parents. De 12 à 15 ans, l'accord d'un seul des deux parents, ou des responsables légaux suffit. Les mineurs de plus de 16 ans peuvent, eux, décider de se faire vacciner, sans autorisation parentale.

"En dehors de l'action altruiste que les jeunes offrent en se vaccinant, puisqu'ainsi ils contribuent à freiner la propagation du virus dans la communauté et à limiter l'engorgement des hôpitaux, la vaccination des jeunes est aussi un impératif pour leur propre sécurité individuelle", souligne l'épidémiologiste Antoine Flahault à l'AFP.

"En effet, on estime que 10 % des personnes infectées par le coronavirus développent des Covid longs, ces formes chroniques, post-infectieuses, complexes et souvent handicapantes", rappelle-t-il.

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