Selon la CMA, la baisse de la prise en charge est "susceptible d’entrer en vigueur dans les tous prochains jours" et "menace clairement le modèle de cette voie d’excellence".
Concrètement, la décision du gouvernement entraînerait une baisse de près de 8 % du financement des formations emblématiques de l’artisanat de premier niveau (CAP). "Cela signifie que 57 % des formations deviendraient déficitaires", nous précise-t-on.
À court terme, la CMA indique que certaines formations pourraient être arrêtées notamment celles ayant un "faible effectif". Les CFA de proximité pourraient également être menacés de fermeture…
À moyen terme, la CMA estime qu’il est "impossible de poursuivre les formations déficitaires… L’appareil de formation s’en retrouve ainsi "menacé".
C’est donc une totale "incompréhension" qui règne actuellement dans les centres de formation notamment au regard du "besoin de main d’œuvre et de compétences des entreprises artisanales", indique la CMA qui trouve cette décision en inadéquation avec de l’objectif fixé par le gouvernement de favoriser les premiers niveaux de formation qui ont la plus forte plus-value en matière d’insertion dans l’emploi.
Face à cette menace, le réseau des Chambres de métiers et de l’artisanat et la CMA de
Région Bourgogne-Franche-Comté demandent instamment au gouvernement :
- Un report de cette baisse
- Et réitère son appel à lancer une véritable concertation sur le financement durable de l’apprentissage en France.