Des herbes rebelles s'installent à Besançon...

Publié le 10/09/2020 - 08:00
Mis à jour le 10/09/2020 - 08:49

Si vous êtes bisontins, vous avez surement dû les voir. Plusieurs buissons poussent délibérément depuis le confinement sur la route et les trottoirs le long du Boulevard Léon Blum à Besançon. Même chose dans certains cimetières… Pourquoi ne sont-ils pas retirés ? Nous avons posé la question à la Ville de Besançon.

Non, ce n'est pas une décision de la nouvelle maire écologiste pour revégétaliser la Ville de la sorte. Blague à part, les buissons sont apparus suite à l'abattage de plusieurs peupliers le long de l'école Jean Zay à la fin de l'hiver. Des racines persistantes qui prennent de la place et qui ne sont toujours pas retirées. Pourquoi ? "Ce phénomène est tout à fait normal. Le peuplier a la particularité de rejeter des souches. La sève ressort là où elle peut pour refaire de nouvelles pousses", explique Samuel Lelièvre, directeur biodiversité et espaces verts de la ville.

Selon le spécialiste, il faut prendre son mal en patience : "Elles ne dérangent pas à proprement dit et nous attendons que la plante s'épuise. Il faut la couper au bon moment,  quand la sève n'est plus montante". Les services devraient donc intervenir d'ici l'arrivée de l'automne...

Un cimetière des Chaprais en friche ?

Les images pourraient laisser penser que l'endroit est abandonné, sans visite aucune. Il n'en est rien puisqu'il s'agit du cimetière des Chaprais. Une lectrice scandalisée, nous écrivait son grand étonnement face à la végétation folle devant laquelle elle s'est retrouvée.

De son côté, la Ville rappelle que "l’entretien des abords des tombes incombe aux concessionnaires (...) malgré cela plusieurs fois par an, mais pas systématiquement". Il faut donc différencier les tombes (ainsi que les abords) et les allées du cimetière (qui sont, elles, à la charge de la Ville).

Pour ce qui est des allées envahies d'herbes folles au  cimetière des Chaprais, la réponse du directeur des espaces verts est claire : "Nous avons fait intervenir des agents à la sortie du confinement dans tous les cimetières de la Ville. Ils ont ensuite été mobilisés sur d'autres taches. Ils interviendront à nouveau dans les prochains jours où la semaine prochaine. Si de la végétation est visible, ce n'est pas que nous avons oublié d'intervenir, mais que nous allons bientôt le faire".

Et le zéro phyto dans tout ça ?

La Ville de Besançon a depuis 1980 entamé une démarche de réduction des produits phytosanitaires. "En ce qui concerne les peupliers du Boulevard, les produits phytosanitaires auraient plus rapidement tué les racines, mais les nappes et l'environnement autour également", souligne Samuel Lelièvre. Même constat pour les cimetières. Depuis 10 ans, les pesticides ne sont plus utilisés.

Des alternatives sont mises en place pour éviter l'utilisation des pesticides comme : la restructuration des nouveaux espaces (pour les cimetières), la revégétalisation des espaces, la tonte plutôt que le désherbage, le choix des végétaux, le choix de la période d'intervention.

Pour la petite histoire...

  • 1980 : Début de suppression des produits phytosanitaires, réduction des doses et exclusion des produits dangereux.
  • 1999 : La protection biologique est intégrée (dans les serres, des insectes sont installés pour lutter contre des insectes ravageurs).
  • 2004 : Arrêt des pesticides dans les espaces verts (exceptés pour les cimetières et les terrains de sport)
  • 2010 : Arrêt de l'usage des produits phytosanitaires dans les cimetières. En ce qui concerne les terrains de sport, Samuel Lelièvre précise que "très occasionnellement", un traitement fongicide (contre les champignons parasites) peut être utilisé.
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