Ce mercredi 20 octobre 2021, le premier véhicule testé était un bus électrique d'une capacité de 60 passagers sur la ligne exigeante Ginko Citadelle.
Une puissance immédiatement disponible comme sur tout véhicule électrique, un compromis gabarit / capacité idéal pour rejoindre la Citadelle, une acoustique intérieure très confortable : le bus Heuliez fabriqué en France semble taillé pour la ligne reliant Chamars à la Citadelle. Il sera également testé sur la ligne 10 reliant Chaffanjon au CHRU.
Intégrant un pack de 10 batteries Lithium-ion à l'arrière du bus et sur le toit pour une puissance de 420 kWh, il offre une autonomie de 200 à 300 km selon la saison et la typologie et le dénivelé de la ligne.
Ginko renouvelle son parc à raison de six à sept bus tous les ans (du mini bus au bus standard ou articulés) pour un montant de 2,5 M€ HT. Grand Besançon Métropole souhaite s'orienter vers des énergies alternatives.
D'autres essais en exploitation, avec voyageurs, sont programmés avec le prêt d'un bus hybride (électrique- GNV gaz naturel véhicule) sur une dizaine de jours du jeudi 28 octobre au lundi 8 novembre 2021. Au printemps 2022, c'est un bus hydrogène qui sera à l'essai sur le réseau.
Mais pourquoi tester des bus alors que l'on connaît les avantages et inconvénients de chaque technologie ? "Déjà pour les conducteurs de bus, pour les usagers" explique Marie Zéhaf, vice-présidente en charge des transports et des mobilités à Grand Besançon Métropole. "Mais aussi, pour nous en tant que collectivité qui souhaitons investir dans de nouveaux bus avec des énergies nouvelles, car nous avons une configuration de ville assez particulière avec beaucoup de dénivelés, Citadelle, Bregille, Chaudanne. C'est pourquoi nous avons besoin de tester ces véhicules nouveaux... "
Plusieurs tests sur une petite année
Aujourd'hui, 40% des voyageurs Ginko sont transportés par le tramway qui est donc électrique. Sur la flotte des 116 bus, 80 roulent aujourd'hui au gasoil 36 au gaz naturel. Reste la question du prix. Un bus articulé GNV coûte environ 430.000 € HT "C'est déjà 20% de plus qu'un bus gasoil" note Laurent Scénécat, directeur de Kéolis Besançon Mobilités. "Un bus électrique, c'est en moyenne 50% plus cher et un bus à hydrogène, deux à trois fois plus cher." Sans compter les investissements liés aux infrastructures pour la recharge des bus que ce soit à l'électricité ou à l'hydrogène.
Quel serait le choix d'Anne Vignot "Je suis une élue réaliste au regard des contraintes, de la fluidité, de la maintenance du matériel roulant et du budget ! Comme nous l'avons fait pour le tramway, nous pourrions aussi peut-être regarder pour des commandes groupées avec d'autres collectivités" répond la présidente de Grand Besançon Métropole. "Cela dit, on le voit, il faut regarder vers d'autres technologies d'où l'importance de ces tests qui vont durée une petite année..." Une chose est sûre, elle a pu apprécier le silence intérieur, même si tous les bus font toujours Pschiiit "ce fameux bruit de dragon" lié aux systèmes pneumatiques des bus.