Des baptêmes républicains symboliques devant la mairie à Besançon

Dans le cadre de la journée internationale des migrant(e)s, les élus communistes de la Ville de Besançon ont organisé un baptême républicain ce mercredi 18 décembre 2024 sur l’esplanade des Droits de l’Homme.

© Hélène Loget

"On va se battre à vos côtés pour que vous puissiez avoir ce que vous méritez amplement, c’est-à-dire, une situation plus sereine et pouvoir envisager de manière plus durable votre vie ici", a souligné Aline Chassagne, adjointe à la maire de Besançon en charge de la Culture devant les personnes présentes sur l’esplanade des Droits de l’Homme.

Au total, huit baptêmes républicains ont été effectués à titre symbolique ce mercredi. Les premiers ont été attribués à une famille issue du Kosovo et vivant en France depuis plusieurs années. "Hafir est travailleur, il a eu un bon poste aux espaces verts puis s’est rapproché de Besançon où il a régulièrement des missions intérim", nous est-il précisé. Ses enfants, eux, sont nés en France et scolarisés à Besançon.

Pour Éva, enseignante à l’école Rivotte, il était important d’être là : "Ces enfants sont nés en France, les parents font tout ce qu’ils peuvent, mais sont dans une certaine précarité. Les enfants n’ont donc pas les mêmes chances que les autres. Ils ont pourtant envie d’apprendre, de grandir…".

Un "coup de projecteur"

"Cette cérémonie nous permet de mettre un coup de projecteur sur des situations de milliers de femmes et d’hommes à qui sans cesse, on refuse de vivre comme des êtres humains et que la société rejette. Le fondement de cette cérémonie n’a rien d’officiel, mais elle est tellement plus que ça", a tenu à souligner Matthieu Guinebert, conseiller régionale communiste en fustigeant les idées fascistes "qui siègent également au conseil régional".

S’en est suivi le baptême de Latifa, femme de ménage dans un hôtel. "Le point de départ de mon engagement militant, c’est la défense des droits des migrants. J’en suis ensuite venue à l’engagement politique. Ces gens fuient la misère, la guerre, et ils ont aussi le droit de venir dans les pays du nord, comme nous allons dans les pays du sud", a souligné Séverine Véziès, sa marraine, également membre de la coordination nationale de la France insoumise.

Pour des raisons de santé, Ahmed a dû également fuir son pays, la Tunisie. Il travaille actuellement auprès de personnes âgées à Planoise.

Enfin, Emad, représenté par son frère ce mercredi, vient d’Egypte où il a fui des violences.

Tous sont dans l’attente d’une carte de séjour.

Quitter la version mobile