Pour cette rentrée 2019, ce sont désormais neuf classes de toute petite section de la première circonscription (Planoise) qui bénéficient de ce dispositif mis en place la première fois à la rentrée 2016 au sein de l’école Champagne.
Ces ateliers d'aide à la parentalité se sont progressivement étendus à trois, puis six et enfin neuf classes pour des parents d'élèves d'enfants de deux à trois ans, scolarisés en classe de toute petite section dans ce quartier situé en Réseau d'éducation prioritaire où le taux de scolarisation des moins de trois ans atteint 48 %
Impulsés par Rosa Rebrarb, adjointe à la petite enfance à la Ville de Besançon, ces ateliers visent soutenir les familles du quartier de Planoise à nouer de relations de confiance avec les enseignants et à les aider dans leur rôle de parents. L'objectif est de réduire et prévenir parfois le clivage entre deux environnements : celui de la famille avec ses codes et représentations et celui de l'environnement scolaire obéissant à des codes institutionnels.
Mais est-ce le rôle de l'école de jouer d'éduquer les enfants ? Ne doit-elle pas se cantonner aux apprentissages ? "Je crois que l'éducation se partage. Sur le temps scolaire, elle appartient aux enseignants. Hors temps scolaire, elle appartient aux parents " estime Valérie Hertz, inspectrice de l'éducation nationale sur la circonscription de Besançon 1. "À un moment donné, il faut bien se retrouver, avoir les mêmes codes et sans doute la même compréhension des choses. Je pense que chaque partie a son rôle à jouer. "
Concrètement, les parents sont invités sur dix matinées dans l'année au sein d'un groupe de parole. En l'absence de leurs enfants, ils sont accompagnés par l'enseignant et une psychologue de l'antenne Petite Enfance et peuvent échanger durant une heure et demie environ sur une thématique choisie.
"Les premiers effets mesurés sont ceux d'une plus grande implication des parents d'élèves dans la vie de l'école : au conseil d'école aux activités festives à l'accompagnement des sorties, etc. " souligne Valérie Hertz. "On note une relation de confiance plus grande avec les enseignants? Cela permet non seulement de dire ce qui va bien, mais aussi d'aborder des points plus difficiles..."
Des réflexions sont menées au sein de la DSDEN (direction des services départementaux de l'éducation nationale) du Doubs pour éventuellement étendre des ateliers d'aide à la parentalité à d'autres tranches d'âges, pour l'entrée au CP par exemple, ou à d'autres quartiers.