"Je ne me résous pas à l'idée d'une défaite historique", a assuré François Rebsamen, dans l'émission "Questions d'infos" LCP-France Info-Le Monde-AFP. "Aujourd'hui la situation est telle, que si la gauche se rassemblait, elle pourrait être en tête au premier tour de l'élection départementale. Mais la division de la gauche, voulue par le Front de Gauche, par les élus communistes, par des écologistes, elle est suicidaire", a-t-il affirmé, approuvant les propos du numéro un du PS Jean-Christophe Cambadélis.
M. Cambadélis a déploré mercredi une division "incompréhensible" de la gauche, un "suicide politique en direct" avant les élections départementales (22-29 mars) alors que celle-ci, unie, "serait devant le Front National". "Il ne reste qu'une chose à faire, appeler au vote utile pour les socialistes, on est les seuls à pouvoir être au deuxième tour", a dit M. Rebsamen, appelant au "rassemblement" le plus large possible. "Dans ma ville (Dijon, ndlr), on est arrivés à rassembler la gauche. Les écologistes, les amis de Robert Hue, les radicaux, et même quelques MoDem, et on a gagné les élections municipales", s'est-il réjoui.
Un exemple à suivre au niveau national ? "Ce serait bien", a dit M. Rebsamen. Au parlement aussi, "les divisions nous portent atteinte, elles nuisent à l'image de la vie publique, politique, la gauche doit se rassembler", y compris avec les écologistes, "le plus d'écologistes possible", a-t-il dit.
La division à gauche est "dramatique", a insisté François Rebsamen. Elle est le "fruit d'une incompréhension prolongée qui va entrainer aujourd'hui la quasi-disparition d'élus communistes en France", a-t-il regretté. "La division à droite, elle élimine l'UMP face au Front national, la division à gauche elle élimine la gauche", a-t-il estimé. "Quand un parti est a 30%, les barrières sautent(...) il rentre par le scrutin majoritaire", a-t-il prévenu. "Voter pour les candidats de la division, c'est faire monter le FN, assurer l'élimination de la gauche."