Départ de la présidente de l'UCB : "Un centre-ville ne fonctionne que s'il a des clients. C'est à nous de le faire vivre…"

Publié le 10/09/2019 - 15:53
Mis à jour le 10/09/2019 - 15:53

Après un peu plus de deux ans passés à la tête de l’Union des Commerçants de Besançon (UCB), nous sommes revenus sur les temps forts de la présidence de Cécile Girardet ce mois de septembre 2019. Plus qu’un bilan, c’est aussi un «coup de gueule» que la présidente a souhaité pousser suite aux mobilisations des Gilets Jaunes…

En poste depuis avril 2017, Cécile Girardet ne sera plus Présidente de l'UCB à compter du 24 septembre prochain ; date à laquelle son ou sa successeur/se reprendra les rênes.

maCommune.info : Que retenez-vous après deux années à la tête de l'UCB ?

Cécile Girardet : " J'ai été très contente de ce poste. J'ai été très fière de défendre mon commerce, mon centre-ville, nos adhérents. J'ai eu l'occasion de rencontrer des commerçants géniaux.

Le côté très positif qu'il y a eu depuis deux ans et demi, ce sont les excellentes relations que nous avons tissé avec les institutions telles que la Chambre de Commerce, la Mairie, le Conseil Général, Le Grand Besançon. Nous avons tout fait pour maintenir ces relations même si nous n'avons pas toujours été d'accord. Nous sommes toujours restés dans le dialogue. Nous ne voulions pas retomber dans le schéma d' il y a plusieurs années. Les relations étaient alors tendues et rien ne se passait". 

maCommune.info : Que pensez-vous de la situation du centre-ville de Besançon ?

Cécile Girardet : " Elle est ce qu'elle est. En France, tous les centres-ville souffrent. Je réitère donc mes propos même si cela ne plaît pas aux Gilets jaunes : grâce à eux, nous avons eu un centre-ville moribond pendant neuf mois. À cause des manifestations, beaucoup de clients ont déserté le centre et certains commerces se sont retrouvés face à des moments critiques et c'est d'ailleurs toujours vrai" .

maCommune.info : Êtes –vous inquiète de la reprise de la mobilisation des Gilets Jaunes ?

Cécile Girardet : "Ce sont des gens qui ne savent même plus ce qu'ils cherchent et ce qu'ils font. Ils sont pilotés par une personne d'extrême gauche qui essaie de maintenir une "pseudo popularité". C'est le cas typique de Besançon. Je ne sais pas comment cela se passe dans les autres villes, mais ici c'est flagrant. Ils font peur aux autres et invitent les gens à ne plus venir au centre-ville. Quand on leur demande s'ils se rendent compte de ce qu'ils ont fait au centre-ville, ils sont capables de dire que ce n'est pas de leur faute, que c'était déjà comme cela avant. C'est un petit peu comme les enfants. Ce n'est jamais de leur faute même s‘ils font des bêtises" .

maCommune.info : Quel avenir pour le centre-ville ?

Cécile Girardet : "Je reste très confiante sur le centre-ville. Il y a encore un cap à passer, car les gens ont pris l'habitude d'aller ailleurs. Oui, il y a des commerces qui ferment, moi la première, mais les rues vont avoir d'autres commerces. Nous le voyons par exemple rue Moncey, rue Courbet… " ( NDLR : Cécile Girardet a eu tenu l'épicerie fine "La Fabrique Gourmande" de septembre 2018 à juillet 2019 ).

"Quand j'entends dire qu'il n'y a des boutiques que pour les gens riches, je veux dire que c'est faux"

"Nous avons aussi de belles animations au cœur de Besançon comme récemment avec les Instants gourmands, puis le festival de musique et bientôt Livres dans la Boucle. Les samedis piétons reviennent… Concernant les parkings, ils sont toujours à un euro. J'espère que la mesure sera poursuivie et qu'il y en aura bien d'autres qui suivront pour permettre aux gens de venir plus facilement au centre-ville.

Il faut que les gens comprennent qu'un centre-ville ne fonctionne que s'il a des clients. En tant que clients, nous sommes tous responsables. C'est à nous de le faire vivre. Quand j'entends dire qu'il n'y a des boutiques que pour les gens riches, je veux dire que c'est faux. Il y a des grandes enseignes, des boutiques indépendantes (60%). Nous avons de belles boutiques qui se sont installées, je pense à «l'Air de Rien», «Culinarion» à la boutique «Jott». Il ne faut pas oublier que les commerces sont des entreprises, des emplois et des histoires d'hommes et de femmes."

1 Commentaire

Ce ne sont pas les GJ qui délocalisent les boutiques en zone ! On n’a pas un magasin de disques digne de ce nom au centre ville. Quant à trouver un tournevis ou un paquet de clous.....
Publié le 10 septembre 2019 à 19h06 par • Membre

2 commentaires

Laisser un commentaire

gilets jaunes

Les Gilets Jaunes de retour à Besançon

Ils sont toujours là et ils l’ont à nouveau chanté. Moins d’une semaine après le déconfinement, les Gilets Jaunes ont décidé de poursuivre leur mobilisation ce matin à Chalezeule et en début d’après-midi eu centre-ville de Besançon en soutien aux « premiers de corvée »

Entre 600 et 1.000 manifestants marchent pour le climat à Besançon. Des Gilets Jaunes aux Livres dans la Boucle

"appel à la mobilisation générale" • Entre 600 manifestants et 1.000 manifestants selon la CFDT étaient au rendre-vous de la marche d’Alternatiba ANV (action non violente) Cop 21 au départ du parc Micaud à Besançon. Direction la place Flore pour rejoindre les Gilets Jaunes avec un Die In (mourir sur place). La marche devrait rejoindre les Vaîtes vers 17h avec un village des alternatives en parallèle de la Guinguette des Vaîtes mais le rassemblement s’est scindé. Une centaine de gilets jaunes a décidé de se rendre au centre-ville pour rejoindre les « Livres dans le Boucle ». La majorité des marcheurs climatique se sont dirigés en direction des Vaites.

Economie

Booster l’attractivité des hébergements du Doubs : 75 professionnels réunis à Baume-les-Dames pour dynamiser leur entreprise 

Doubs Tourisme a convié une centaine d’hébergeurs du département à une rencontre pour tenter de répondre à la problématique suivante : comment booster l’attractivité des hébergements du Doubs ? Ainsi, le 20 février 2025, l’univers du tourisme s’est réuni au centre d’affaires de Baume-les-Dames…

Le surendettement en hausse dans le Doubs : qui sont les personnes surendettées et pourquoi ?

VIDÉO • En 2024, le nombre de dossiers déposés auprès de la commission de surendettement du département du Doubs s’élève à 1.125, soit une hausse de 12,3% en un an. Le préfet du Doubs, Rémi Bastille, et le directeur départemental de la Banque de France, Laurent Quinet, ont présenté l’évolution du phénomène de surendettement et les dispositifs mis en oeuvre dans le territoire jeudi 20 février 2025.

Retraites : François Bayrou réagit au déficit “immédiat” de 6 milliards qui “dérivera à 30 milliards dans les années qui viennent”

Le déficit "immédiat" du système des retraites est de six milliards d'euros et "il dérivera vers 30 milliards dans les années qui viennent", a affirmé jeudi 20 février 2025 François Bayrou, se référant au rapport de la Cour des comptes qui venait de lui être remis.

Un budget “ambitieux” et “rigoureux” de 223 millions d’euros pour la Ville de Besançon

Lors du prochain conseil municipal de la Ville de Besançon, la majorité présentera aux élus locaux les prochaines orientations budgétaires définies pour l'année 2025. L’élu en charge de l’Économie et des Finances, Anthony Poulin, a détaillé la composition de ce budget 2025 lors d’une conférence de presse ce mercredi 19 février à l'Hôtel de ville de Besançon. 

Coeurdor à Mamirolle et Maîche : 38 personnes menacées de licenciement, des élus montent au créneau

L’avenir de l’entreprise Coeurdor, spécialisée dans la fabrication d’ornements pour l’industrie du luxe, est en suspens. Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) menace 38 salariés, soit un quart des effectifs, sur les sites de Maîche et Mamirolle. Une annonce qui suscite la colère des élus locaux et des représentants du personnel. Une rencontre s'est tenue lundi 17 février à Maîche.

Hausse de la TVA sur les chaudières : un ”coup de massue” pour les professionnels et les consommateurs, déplore la Capeb Haute-Saône

La nouvelle a fait l'effet d'une bombe dans le secteur du bâtiment. À compter du 1er mars 2025, la TVA sur l'installation des chaudières à très haute performance énergétique (THPE) passera de 10 % à 20 %. Une décision actée dans la Loi de Finances 2025 qui inquiète fortement les professionnels du chauffage, mais aussi les consommateurs. Julien Faure, président de la Capeb (syndicat patronal de l'artisanat du bâtiment Haute-Saône), ne cache pas son inquiétude dans un communiqué du 18 février.

La police nationale en mission séduction à Planoise

Dans le cadre de la grande campagne de recrutement de policiers adjoints pour le département du Doubs, la Direction interdépartementale de la police nationale 25 a organisé, en partenariat avec France Travail, une rencontre avec des potentiels candidats dans les locaux de l’organisme situé dans le quartier de Planoise à Besançon ce mardi 18 février 2025. 

Consommation des jeunes en BFC : des achats qui ne suivent pas toujours leurs convictions

Chaque année, le Teenage Lab de Pixpay dresse un état des lieux des habitudes de consommation des 10-18 ans en France. Pour cette cinquième édition, les résultats publiés mardi 18 février 2025 révèlent des tendances marquantes : une hausse des dépenses, une adoption massive du paiement mobile et des comportements paradoxaux entre conscience écologique et attrait pour la fast fashion et le numérique. Focus sur les adolescents de Bourgogne-Franche-Comté et leur rapport à l’argent.

Open Business 2025 : un cycle de conférences pour éclairer les dirigeants sur les défis de demain

L’édition 2025 du cycle de conférences Open Business, organisé par la CCI Saône-Doubs, se veut un rendez-vous incontournable pour les chef(fe)s d’entreprise et les acteurs économiques de la région. Avec sa programmation et des intervenants de renom, ces rencontres visent à décrypter les grandes mutations qui façonnent notre époque.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.75
couvert
le 22/02 à 09h00
Vent
3.41 m/s
Pression
1020 hPa
Humidité
100 %