Une vingtaine de caves à urnes ont été ouvertes, vraisemblablement à coups de pieds, et une dizaine de tombes ont été endommagées dans la nuit de lundi à mardi (du 3 au 4 juin 2013). A chaque fois, des stèles et des croix sont mises à terre, mais aucune inscription ou revendication n'a jamais été décelée.
Personnes désoeuvrées ou alcoolisées ? action concertée ?
Le parquet "va ouvrir une information judiciaire pour dégradations en réunion afin d'essayer de déterminer les motivations des auteurs de ces dégradations", a indiqué le procureur de la République de Besançon Alain Saffar. Les différentes hypothèses portent "sur l'action de personnes désoeuvrées, alcoolisées, déséquilibrées ou sur l'action concertée d'un groupe", a-t-il précisé.Les policiers de la sûreté départementale de Besançon sont chargés de l'enquête.
Après les premières séries de dégradations au cimetière Saint-Claude, l'un des plus grands de la ville, la mairie avait mis en place un système de surveillance qui a été "contourné" et n'a pas empêché ces nouveaux actes de vandalisme, a souligné le maire de Besançon Jean-Louis Fousseret. "Il s'agit donc probablement de personnes qui ont une bonne connaissance des lieux, mais c'est aux investigations de le déterminer", a-t-il ajouté.
D'après le secrétaire général de la préfecture du Doubs, Joël Mathurin, "il n'y a pas de logique dans ces destructions, c'est du vandalisme". Après les premières séries de dégradations de sépultures militaires et civiles au cimetière Saint-Claude de Besançon, le préfet du Doubs s'était rendu sur place le 8 mai pour rendre hommage aux soldats morts pour la France.
"Une pensée pour les familles"
En 2011, environ 500 actes de vandalisme ont été relevés dans les cimetières français. Selon Jean-Louis Fousseret, "c'est la première fois à Besançon qu'on attaque un cimetière (...) J'ai une pensée particulière pour les familles car toucher à une tombe est un acte inacceptable".