"Il faut que les Français sachent que nous nous sommes mis dans une telle situation que nous n'avons pas d'autre choix que de faire un effort budgétaire", a jugé Pierre Moscovici, sur BFMTV. Ce qui implique, selon lui, "de commencer par des économies, (...) et de trouver un bon équilibre entre ces économies et les prélèvements obligatoires".
"Les Français vont faire beaucoup d'effort, (...) et sur la fiscalité, (...) point trop n'en faut, mais pas de tabou non plus", a ajouté M. Moscovici. Pour ce dernier, "il faut que tous les Français fassent des efforts à hauteur de leur capacité contributive."
Le déficit public a atteint 5,4% du produit intérieur brut (PIB) en 2023 et 5,8% en 2024, bien au-delà de la limite européenne de 3%. Le gouvernement compte le ramener à 5,4% du PIB en 2025, et repasser sous les 3% en 2029.
Une réduction de 6% des dépenses publiques d'ici à 2029 ?
Cette réduction du déficit doit se faire par une réduction de 6% des dépenses publiques d'ici à 2029, a annoncé mardi la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, sans recourir à "la tronçonneuse". Et sans "augmenter les prélèvements" car c'est "intenable", a exclu mardi le Premier ministre Français Bayrou.
Dans l'espoir d'améliorer l'état des comptes publics et pour ralentir l'emballement des dépenses de santé, la Cour des comptes avait proposé lundi des pistes d'économies dans le domaine. "Ce que nous proposons d'abord, c'est lutter contre les fraudes sociales", a résumé mardi Pierre Moscovici. "C'est à peu près 4,5 milliards d'euros par an," a-t-il rappelé.
M. Moscovici a également évoqué la question des transports médicaux, qui se sont "beaucoup développés ces dernières années" et qui peuvent être "mieux régulés", selon lui.
(Source AFP)