Décès de M. Schwint: les réactions de Mme Branget et de MM. Bonnet, Rosselot et Allenbach

Les premières réactions au décès de Robert Schwint à l’âge de 83 ans commencent à arriver. L’ancien maire sera enterré samedi.

François Branget, député UMP : « Animé par l’intelligence du consensus »
 
« Robert Schwint a su au cours du quart de siècle passé à la tête de Besançon, imprimer son image d’humaniste et d’homme de progrès. Par sa proximité vraie avec les gens, son franc-parler et la passion qu’il nourrissait pour notre Cité, il restera longtemps dans le cœur des Bisontins en digne successeur de Jean Minjoz.
 
Attaché à la défense d’un patrimoine vivant, il a rendu aux façades leur lustre, et contribué à l’essor touristique grâce à l’ouverture de la Citadelle au public. Soucieux de l’amélioration de la qualité de vie des habitants, il a permis une meilleure fluidité de la circulation grâce à la réalisation du tunnel sous la Citadelle et a donné l’impulsion pour les grands projets d’équipements sportifs et culturels comme le nouveau Palais des sports, le stade Léo Lagrange ou encore le Marché Beaux-Arts.
 
Doté d’une vision sociale réaliste et juste, il a réussi l’implantation d’un Centre Hospitalier Universitaire moderne à Planoise et a œuvré pour la rénovation du parc des logements sociaux.
 
Homme simple et bon, il a géré la ville avec une extrême prudence et une parfaite lucidité.
 
Toujours animé par l’intelligence du consensus, il a permis à la Franche-Comté, en collaboration avec les exécutifs locaux, de se développer au-delà des clivages partisans ».
 
Pascal Bonnet, conseiller municipal UMP : « Accessible et soucieux des autres »
 
« Pour avoir siégé lors de mon premier mandat face à lui dans la cordialité malgré des moments parfois vifs mais aussi pour avoir échangé avec plaisir avec lui depuis la fin de sa carrière politique au hasard de rencontres et parce qu’il fut le maire de ma jeunesse, je tiens à rendre hommage au grand comtois et à l’homme accessible et soucieux des autres qu’a été Robert Schwint. J’ai une pensée pour Simone Schwint, mon ancienne collègue au conseil régional, et toute sa famille et ses amis bisontins.
 
Jean Rosselot : « Socialiste, il était ; sectaire, il n’était pas »
J’ai connu Robert Schwint, en siégeant à ses côtés au conseil régional de Franche-Comté, comme benjamin du conseil régional, il y a 35 ans, du temps de sa coupe de cheveux  « en brosse ».
Socialiste, il était ; sectaire, il n’était pas. Il avait sur beaucoup d’autres élus, un « plus » : sa convivialité, non exempte d’ironie, voir de cynisme de bon aloi en politique.
Conseiller régional longtemps, il fut le rapporteur à Hôtel de Grammont du « grand tournant » de 1982, à savoir la mise en œuvre de la grande innovation : l’aide directe aux entreprises des Régions, interdite jusque-là. Il était proche de Bérégovoy dont il aurait pu être un des ministres, dont il fut un des tous premiers à figurer aux obsèques en avril 1993.
A-t-il été un « grand » Maire ? Il a rempli sa mission, mais il n’a pas réussi à projeter vraiment Besançon dans l’avenir- à preuve, le retard mis aussi bien dans le lancement de l’intercommunalité (le district urbain), que, par exemple, à illuminer la Citadelle ou ravaler les façades !
Je l’ai apprécié lorsque je faisais partie de l’équipe d’enseignants du CNFPT, rue de la Prévoyance, CNFPT qu’il présidait, animait, toujours avec simplicité et bonne humeur.
... De ce mémorable débat électoral en mars 1977 au théâtre municipal contre le recteur Magnin, jusqu’à la présidence de la Commission des affaires sociales du Sénat, il a accompli un beau parcours à l’échelle nationale et des grandes villes.
 
Jean-Philippe Allenbach (MFC) : « Jamais enfermé dans tour d’ivoire »
 
« C'est avec grande tristesse que j'ai appris le décès de Robert Schwint, ancien maire de Besançon de 1977 à 2001.
 
Toujours souriant et jamais agressif, toujours à l’écoute et jamais directif, toujours franc et jamais chafouin, toujours tolérant et jamais sectaire, toujours dans les rues de Besançon et jamais enfermé dans sa tour d’ivoire, il avait, en plus, ce qu'on appelle "de la classe" !
 
Toutes mes condoléances à la famille de ce grand Bisontin qui, tout comme son prédécesseur Jean Minjoz, a su faire honneur à la fonction de maire, à la ville de Besançon et à ses habitants ».
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