Confondu par son ADN et interpellé deux ans après les faits, cet ancien conducteur de car a nié connaître la victime lors de sa garde à vue, avant de finalement reconnaître avoir eu une relation sexuelle avec elle le matin de sa disparition. Il a affirmé cependant que cette relation était consentie - il n'est d'ailleurs pas poursuivi pour viol -, et a toujours nié être l'auteur du meurtre. Ses avocats, Me Randall Schwerdorffer et Me Marjorie Weiermann, ont l'intention de demander son acquittement.
Christine Mathieu, 20 ans, avait disparu le matin du 8 février 2009, à la sortie de son travail de nuit dans un hôtel. Son cadavre avait été retrouvé
cinq jours plus tard, à quelques kilomètres de là, dans une forêt de Villers-lès-Luxeuil (Haute-Saône). Son corps était maculé de boue et à demi
enseveli sous la neige. L'autopsie a révélé la présence de traces de terre dans les voies respiratoires de la jeune femme, ce qui laisse penser que son visage avait été maintenu dans la boue jusqu'à l'étouffement, par une pression à l'arrière du crâne. Un ADN masculin qui ne correspondait pas à celui de son concubin a également été retrouvé sur la victime. C'est seulement en avril 2011 que Yunis Merizak, mis en cause dans une autre affaire d'agression sexuelle, a été identifié comme l'homme à qui correspondait cet ADN.