Jurassien d’origine, David Tognelli compte de nombreuses années d’expérience en section criminelle et notamment en matière de lutte contre le trafic de stupéfiants…
Devenir policier au détour d’un stage au lycée…
Pour le nouveau chef de la PJ de Besançon, tout est parti d’un stage réalisé au lycée : "Je suis allé quelques jours dans un commissariat à Dole. C’est là que j’ai alors croisé le chemin d’un policier qui travaillait en civile. Il menait un travail d’enquête et j’ai trouvé cela passionnant".
Une chose en entraînant une autre, David Tognelli s’est alors dirigé vers ce milieu professionnel. À l’issue de ses études, il est devenu enquêteur de police à la sûreté départementale du Val de Marne. Il y restera six ans.
Il a ensuite rejoint le groupe de lutte contre la criminalité de la police judiciaire de Dijon.
Après avoir passé le concours d’officier de police, David Tognelli a intégré en 2002 la police judiciaire des Savoie (Chambéry, Annecy). Il y restera pendant 20 ans. Il concentrera son travail à la section criminelle et plus particulièrement à la lutte contre le trafic international de stupéfiants.
À l’été 2016, il a finalement rejoint le GIR de Grenoble (groupe interministériel de recherches) où il a été à sa tête pendant cinq ans.
Le 1er juin 2021, il a été nommé à la tête de la police judiciaire de Besançon.
La mafia albanaise et le croissant alpin
Même si cela évoque davantage un titre de roman policier, c’est pourtant face à une dure réalité que David Tognelli a fait face : "La mafia des Balkans a intégré le croissant alpin (Savoie-Haute-Savoie-Suisse-Italie). J’ai connu ces réseaux et nous avons dû gérer cela durant plusieurs années. Mes collègues sur place gèrent encore ce problème et notamment celui du trafic d’héroïne".
Quelles sont les missions de la police judiciaire ?
"C’est de lutter contre la criminalité sous toutes ses formes (trafic de drogue, crime organisé, cybercriminalité, blanchiment, les courses et jeux, la traite des êtres humains, la lutte contre le terrorisme). Nous avons bien sûr d’autres missions, mais le coeur de métier c’est ça", rappelle David Tognelli.
En plus de cette dernière, un chef de PJ (aidé de son adjoint) organise le travail d’investigation menée par les groupes d’enquête. Il représente également le service auprès des différentes autorités (préfectures et magistrats).
Et concernant le quartier de Planoise ?
Le nouveau patron souligne le travail mené à Besançon : "Je suis ravi d’arriver dans un service où le travail a été salué. Il compte des enquêteurs chevronnés. Un gros travail a été fait à Planoise. Il va se poursuivre. Nous n’allons rien lâcher. Je pense aussi à d’autres quartiers en Haute-Saône ou encore dans le Territoire de Belfort", conclut-il.